Tentative ultime pour sauver la saison
(archives)
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Fédération des clubs de motoneigistes invite les 209 clubs du Québec à analyser la possibilité d'aménager des sentiers de contournement des terres agricoles.
La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) met tout en oeuvre pour qu'il y ait une saison de motoneige cet hiver. Elle invite les 209 clubs de la province à analyser la possibilité d'aménager des sentiers de contournement des terres agricoles.
Le directeur des opérations de la FCMQ, Jean Duchesne, affirme qu'il s'agit d'une tentative ultime. « Ce n'est pas la première volonté des clubs ni de la fédération que de commencer à trouver des sentiers de contournement, soutient-il. C'est vraiment un cas de dernier recours pour sauver non seulement la saison, mais l'industrie aussi. »
Cependant, le financement des sentiers de contournement est problématique. Les clubs n'ont pas d'argent parce que les motoneigistes refusent d'acheter leur carte de membre. Ils craignent que les pressions des agriculteurs n'entraînent l'annulation de la saison.
C'est sûr que si on veut faire une modification dans le réseau, il va falloir l'implication du gouvernement dans le dossier.
La FCMQ veut aussi éviter de créer des tensions avec les agriculteurs, puisque plusieurs d'entre eux sont très près des clubs dans certaines régions et cela pourrait compliquer les négociations de droits de passage à l'avenir.
De son côté, le président de la Fédération de l'Union des producteurs agricoles (UPA) du Saguenay-Lac-Saint-Jean, André Fortin, refuse de partir en guerre contre la FCMQ. « C'est sûr qu'on aurait aimé que ces gens-là soient 100 % avec nous autres, mais la vie est ainsi faite », souligne-t-il.
Pauline Marois blâme le gouvernement
De passage au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, rejette la responsabilité de l'annulation possible de la saison de motoneige sur le gouvernement du Québec. « Je trouve ça très triste, affirme Mme Marois. J'en rends responsable le gouvernement de Jean Charest. Là, on va cesser de mettre ça sur le dos soit des agriculteurs et ou des motoneigistes. »
La vice-première ministre, Nathalie Normandeau, renvoie pour sa part la balle à l'UPA, qui détient le moyen d'assurer la tenue de la prochaine saison. « On ne désespère pas, on demeure confiant d'en arriver à une entente, précise-t-elle. C'est important qu'on puisse continuer de maintenir le dialogue avec l'UPA. »