L'organisation de deux courses de VTT et de motoneiges sur un terrain attenant à la réserve naturelle des Montagnes vertes dans la municipalité de Potton se décidera par référendum.
C'est la voie qu'a choisi d'emprunter vendredi le conseil municipal du Canton de Potton lors d'une assemblée extraordinaire. Quelque 500 citoyens du secteur concerné pourront se prononcer sur la question le dimanche 30 novembre. Ils devront alors répondre à deux questions : la première sur un changement de zonage permettant la tenue de courses, la seconde sur les conditions de celles-ci.
Le vote a divisé les membres du conseil. Trois conseillers se sont prononcés en faveur de la tenue d'un référendum, deux ont voté contre, un s'est abstenu.
Ces dernières semaines, deux registres en lien avec le projet de modification de zonage ont recueilli suffisamment de signatures pour forcer la municipalité à tenir un plébiscite. Il coûtera environ 7500 $ à organiser, a indiqué le conseiller André Ducharme.
Le débat fait rage dans la petite municipalité depuis que le conseil a adopté, il y a quelques mois, le projet de modification de zonage. L'idée, explique M. Ducharme, est de permettre des courses deux fois par année sur un terrain au bout du chemin Ruiter Brook occupé naguère par le club de motoneige de Mansonville. La piste serait longue de 300 mètres, a-t-il dit.
Des opposants au changement de zonage craignent que des activités de course nuisent aux écosystèmes de la réserve naturelle des Montagnes vertes. Ils redoutent également le bruit causé ainsi que le va-et-vient de véhicules sur les chemins du secteur. Ces activités sont incompatibles avec une réserve naturelle, disent-ils.
«Une tornade dans un verre d'eau»
M. Ducharme déplore que la municipalité en soit rendue là. «C'est une tornade dans un verre d'eau», illustre-t-il. «Ça n'aurait aucun impact sur la réserve naturelle», a-t-il dit hier en entrevue. «Il n'y aura pas d'agrandissement de la piste, pas un arbre ne pourra être coupé. Ça va être très strict», a-t-il assuré.
Le conseiller juge «ridicule» que des courses ne puissent être organisées à l'endroit même où de telles épreuves ont déjà eu lieu. «Avant, il y en avait. Mais ce n'était peut-être pas légal. On veut clarifier tout ça. On veut voir plus loin en avant.»