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ToggleDépartager les motoneiges des quads
Des sentiers parallèles comme celui-ci où on voit une bande de neige pour séparer les quadistes des motoneigistes sont appelés à disparaître dans un avenir rapproché. Crédit Photo : Le Journal du Québec – Courtoise
La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec et la Fédération québécoise des clubs quads ont décidé de reviser le réseau de sentiers communs afin d’en arriver à les départager dans un avenir rapproché.
« Afin d’assurer la sécurité des usagers, de vivre une cohabitation harmonieuse avec le milieu et de développer la collaboration entre les clubs de motoneigistes et les clubs de quadistes, nous avons mis de l’avant cette position commune», explique le premier vice-président de la FCMQ et responsable du dossier, Réal Camiré.
« Nous voulons dans l’avenir, pouvoir pratiquer nos activités de façon sécuritaire, à l’intérieur d’un réseau de sentiers qui répondra véritablement aux normes des deux types de véhicules hors route (VHR) que nous représentons », a-t-il ajouté.
Cette réflexion s’est amorcée à la suite de la signature d’une entente entre les deux organisations.
« Les deux fédérations préconisent l’utilisation de sentiers distincts ce qui signifie que le partage d’un sentier entre motoneigistes et quadistes, doit se faire le moins possible», mentionne Camiré.
« Il peut y avoir certaines situations où nous n’aurons pas le choix, mais ce que nous voulons à long terme, c’est départager les sentiers qui le sont présentement pour les raisons que je vous ai mentionnées précédemment. »
Réalité actuelle
Présentement, à plusieurs endroits au Québec, il y a des sentiers qui sont partagés entre les deux groupes.
« Il arrive souvent qu’il y ait une entente entre deux clubs sans que nous soyons au courant, indique le responsable. Nous voulons que cela cesse afin d’uniformiser la pratique en présentant aux clubs des deux organisations une façon de fonctionner qui leur sera transmise par leurs agents de liaison. »
« On en retrouve dans toutes les régions du Québec. Présentement, les deux fédérations ont créé un fonds conjoint pouvant atteindre 100 000 $ annuellement afin de départager les sentiers mixtes. »
Dans les faits, la nouvelle procédure devra permettre d’identifier tous les sentiers mixtes du Québec, les inscrire dans un registre et indiquer les sentiers mixtes les moins sécuritaires. Les clubs pourront bénéficier du capital disponible dans le fonds conjoint pour départager leurs sentiers.
Il faut savoir que les sentiers de quads en hiver et les sentiers de motoneiges ne sont pas bâtis de la même façon.
Dans le cas des quads, on cherche à enlever de la neige afin de permettre d’avoir en tout temps une couche plus mince et durcie, ce qui favorise la circulation.
Pour la motoneige, on cherche plutôt à damer les sentiers en augmentant la quantité de neige. Au printemps, alors que les températures sont plus douces, les sentiers peuvent se détériorer très rapidement si le couvert de neige n’est pas assez épais.
Les exceptions
Il est certain que parfois, il ne peut y avoir d’autre solution que de partager un bout de sentier.
« Il y a des contraintes que l’on ne peut éviter. Par exemple, la perte d’un droit de passage, l’exigence d’un propriétaire foncier de limiter la surface à utiliser ou une traverse de route », a précisé M. Camiré.
« On peut aussi penser à l’utilisation d’une infrastructure commune comme un pont, un accès au point de services ou encore la topographie du terrain ou des obstacles naturels comme des rochers ou autres. Alors, nous allons partager, mais avec des conditions précises, toujours dans le cadre d’une entente sanctionnée par les deux fédérations. Nous allons toujours garder en tête toutefois que les sentiers mixtes doivent être considérés comme temporaires et appelés à se départager dans le futur. »
Il faudra aussi revoir la signalisation afin d’éviter qu’un motoneigiste et un quadiste arrivent face à face dans un sentier où chacun croit être au bon endroit.
L’intégrité des deux réseaux de sentiers n’est pas touchée par cette entente. Ils vont demeurer tels quels, sauf si des raisons de sécurité ou des contraintes majeures viennent changer la donne.