Un mouvement de contestation s'organise au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où des clubs de motoneigistes consultent leurs membres pour lancer un boycottage du complexe de l'Étape, dans la réserve faunique des Laurentides.
Ils veulent également manifester devant l'Étape, samedi prochain.
Les motoneigistes dénoncent une clause d'exclusivité accordée par la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) aux propriétaires de l'Étape, qui leur interdit d'agrandir et de rénover un relais de motoneige près du mont Apica.
Cette entente de 50 ans avec le propriétaire de l'Étape, Jean-François Abraham, accorde à l'homme d'affaires les droits exclusifs dans la réserve faunique des Laurentides. Il est le seul à pouvoir exploiter un restaurant, un dépanneur et poste d'essence dans la réserve.
Le propriétaire de l'Étape, qui a investi récemment 2 millions de dollars pour agrandir ses installations, refuse que le projet de relais au mont Apica se réalise parce qu'il craint de perdre sa clientèle.
Le porte-parole des motoneigistes et administrateur du club de motoneigistes Lac-Saint-Jean, Daniel Perron, rappelle qu'ils ont obtenu une aide financière d'un demi-million de dollars d'Ottawa pour rénover le relais du mont Apica.
Il dit que les bénévoles des clubs sont prêts à tout pour défendre leur projet et garder leur subvention.
« On est en train de consulter tous les clubs de motoneige, puis tous les organismes, et on va lancer un boycott général de l'Étape, c'est assuré, parce que le 500 000 $ qu'on a réussi à avoir pour se faire un relais sécuritaire et hygiénique, on ne le retournera pas. Moi je les aime bien les Rocheuses, mais je ne veux pas qu'il aille là. Il va venir ici », affirme M. Perron.
Daniel Perron rappelle qu'il existe un relais au mont Apica depuis 20 ans et qu'il offre un service de casse-croûte. Il considère qu'il y a un droit acquis à cet endroit.
Il a été impossible d'obtenir les commentaires du propriétaire de l'Étape, Jean-François Abraham, et du directeur de la SEPAQ dans la réserve faunique des Laurentides, Sylvain Boucher.