Lorsque les touristes viennent dans la région de Mékinac pour faire de la motoneige ou du quad en forêt, ils n’en reviennent tout simplement pas de pouvoir rouler toute la journée sur des kilomètres et des kilomètres de chemins forestiers bien dégagés, balisés et dont les ponceaux sont entretenus.
Ce travail, on le doit à l’implication de dizaines de bénévoles membres d’associations de motoneigistes, quads, ZEC, pourvoiries ou de comités de citoyens mais aussi à plusieurs municipalités.
Tous ont bénéficié d’une aide financière dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, volet II, un programme mis en place en 1998 par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour compenser les utilisateurs de la forêt des coupes forestières.
«Ce programme a fait ses preuves et on espère maintenant qu’il survivra à la recherche d’équilibre budgétaire de Québec, confie, Claude Beaulieu, directeur général de la MRC de Mékinac. Déjà, le budget de 2010 était moins important que l’année précédente. Par ailleurs, ce qui est arrivé au Fonds de développement régional de la Conférence régionale des élus de la Mauricie- qui a subi une coupe très importante- n’est pas pour nous rassurer.»
Les maires y croient tellement à ce programme de mise en valeur, qu’ils ont même accepté d’y affecter une ressource permanente en la personne de Philippe Giguère, un technicien forestier qui en assure la coordination. Une première.
Son travail consiste à guider les équipes de bénévoles sur place, de façon à ce que les travaux soient réalisés correctement du premier coup. On évite ainsi de devoir tout refaire parce qu’un ministère n’est pas content.
En 2010, la MRC de Mékinac, dont le territoire est majoritairement forestier, a investi plus d’un demi-million $ (577 500 $) dans 27 projets dont le coût total des travaux atteignait 1 346 235 $, créant ainsi 83 emplois.
La grande majorité de ces dossiers concerne des chemins pour motoneige et quad mais aussi de plus en plus pour des chevaux. On aménage également des ponceaux, des barrières, des toilettes écologiques, des terrains de camping, des accès à des plans d’eau. D’autres projets consistent à réaliser des inventaires, des travaux sylvicoles, à restaurer des lacs, à faire du chaulage et des diagnoses sur certains plan d’eau.
Chaque projet doit répondre à des critères précis et passer le crible du comité technique qui en évalue l’admissibilité et du comité de priorisation qui se compose de représentants de ZEC, de la CRÉ Mauricie qui administre le projet avec les MRC de Mékinac, des Chenaux et de Maskinongé et de forestiers.
