Parfois, on sait à quoi s’attendre. D’autres fois, on se fait prendre. On avait bien entendu parler de cette petite motoneige, mais on était loin de se douter à quel point elle pouvait être agréable.
Dans les faits, tant que mon collègue Jacques Turgeon ne s’est pas assis sur la motoneige pour partir, on ne se doutait de rien. Mais aussitôt qu’il a un peu enfoncé la commande des gaz, on savait qu’il venait de se passer quelque chose. Pas de fumée, pas de bruit, pas de secousse. Rien ! Rien d’autre qu’un moteur qui ronronne de façon un peu sourde et une motoneige qui s’élance doucement dès les premiers tours du moteur avec tellement de souplesse qu’on a peine à y croire.
Le modèle essayé aujourd’hui est sorti de chez le concessionnaire tel qu’il est sorti de l’usine. Seuls les miroirs ont été ajoutés. Le tableau de bord est électronique et il est étonnamment complet, en plus d’être facile à lire. Certains réglages ne sont réalisables que lorsque la motoneige est à l’arrêt puisqu’il faut manipuler de touts petits boutons poussoir au tableau de bord.
Les poignées et le pouce chauffants sont contrôlés par un commutateur à deux intensités facile à manipuler avec gants ou mitaines et qui donne une bonne rétroaction. Les miroirs sont bien placés et efficaces. Le niveau d’essence est affiché de façon électronique.
Cette motoneige est construite sur le chassis REV-XP, mais présentée ici avec une toute nouvelle mécanique de 600 cc à deux cylindres et quatre temps doté d’un carter sec. Il est désigné ACE, qui signifie (en Anglais) « Advanced Combustion Efficiency » ou « Efficacité de Combustion Avancée ». Il s’agit d’une injection électronique particulièrement efficace couplée à une chambre de combustion optimisée qui permet de tirer un maximum de puissance de ce quatre temps, avec une consommation d’essence minimale et un volume sonore plutôt bas. En plus, l’embrayage eDriveMC , dérivé des produits tout terrain Can-Am BRP est plus léger de presque trois livres et il présente six points ou rampes d’engagement – il est donc plus léger à entraîner et plus doux à engager.
Disons-le tout de suite, on dirait presque piloter une motoneige électrique ou un méga scooter. Le moteur est tellement souple et la puissance est livrée avec une telle linéarité qu’il nous aura fallu quelques minutes, chacun à notre tour, pour assimiler le tout. Puis à chaque pause, on n’en revient pas !
Dans ma tête, je l’appelle déjà « la p’tite qui peut ». Bien sûr il n’y a que 600 cc, mais à aucun moment n’avons-nous eu le moindre problème à suivre l’autre motoneige de la journée. Bien sûr, en vitesse de pointe elle serait distancée. Mais à vitesse raisonnable, elle est toujours là, à sa place. Bien sûr, elle pourrait accélérer plus brutalement. Mais ce serait plus stressant. En d’autres mots, la MX Z Sport 600 ACE n’est pas tellement macho ! Mais, même si elle n’était pas sur la piste de danse pour la première musique de la soirée, je peux vous assurer qu’elle ne finira pas la soirée toute seule !
La position de conduite est très dégagée, un peu droite et très confortable. Il est possible de placer les pieds plus vers l’avant ou l’arrière en fonction du type de pilotage. Le pare-brise est limité mais il fait un travail efficace et le flôt d’air est très bien dirigé. Le déflecteurs latéraux, auxquels sont joints les miroirs, font aussi un travail remarquable pour protéger les mains du vent et dévier le vent de part et d’autre du pilote.
Un des aspects intéressants résultant de la puissance limitée et de sa livrée si linéaire, c’est qu’il est presqu’impossible de faire déraper l’arrière. Même si la chenille de fait que ¾ de pouce, nous n’avons pas senti l’arrière glisser de toute la journée. Bien sûr, dans certaines circonstances il est possible de faire décrocher l’arrière, mais il faut tellement insister pour y arriver que nous osons affirmer que cette motoneige ne peut pas mettre son pilote dans le trouble. Il pourrait facilement s’agir d’une première « vraie » motoneige pour quelqu’un qui est prudent dans sa progression en puissance ou pour une dame que les machines plus lourdes ou brutalement puissantes rebutent.
Aujourd’hui nous avons parcouru 168 km, mais il ne nous est pas possible de confirmer la consommation d’essence puisque la station service était à court du précieux liquide !
Le personnel de TY Moteurs a fait le plein plus tard et aussitôt qu’ils nous auront communiqué les données, nous ferons une mise à jour.
Jacques et Alain
1 Maniabilité et position de conduite 4.5 / 5 4.5 / 5
2 Confort et suspension 3.5 / 5 3.5 / 5
3 Accès aux commandes 4 / 5 4 / 5
4 Puissance du moteur 4 / 5 4 / 5
5 Bruit et vibrations du moteur 4 / 5 4.5 / 5
6 Roulement de la chenille 4 / 5 4 / 5
7 Traction de la chenille 4 / 5 4 / 5
8 Finition du véhicule 4 / 5 4 / 5
9 Odeur et émanations 4 / 5 4 / 5
10 Consommation d’essence N / D* N / D*
11 Position du passager N/A N/A
12 Confort du passager N/A N/A
Total ( sur 45) 36 36,5
Les motoneiges que nous essayons aujourd’hui nous sont rendues disponibles grâce à l’excellente collaboration de TY Moteurs de St-Jean Chrysostôme.
TY MOTEURS
1091 Rue Commerciale
ST-Jean-Chrysostome, QC
G6Z 2E8
TEL : (418) 833-0500
Ainsi que
684 Route 281
ST-Raphael,QC
G0R 4C0
Tél : (418) 243-2292
Nous profitons de cet essai pour souligner la collaboration appréciée de Kimpex. En effet, nos pilotes d’essais sont équipés des vêtements et accessoires Kimpex. On les porte pour vrai et on les apprécie !