Aujourd’hui nous avons l’opportunité d’essayer une RS Venture de Yamaha, et en plus les conditions de sentier seront plutôt bonnes. Personnellement, je n’avais jamais roulé la version RS de la Venture, mais j’ai des amis qui aiment ça depuis des années. Il existe un certain nombre ce variantes dans la série des Venture de Yamaha, et la RS que nous essayons aujourd’hui est la nostalgique de la famille.
La motoneige mise à notre disposition aujourd’hui bénéficie de lisses ajoutées sous les skis et la plateforme du porte bagage arrière à été remplacée pour permettre le montage d’un coffre qui n’est pas monté aujourd’hui.
Si vous jetez un coup d’œil aux photos, vous aurez sans doute remarqué que la position de conduite offerte sur ce châssis est du type assis bas avec les pieds vers l’avant – comme « on faisait dans l’bon vieux temps ». Et voilà le seul vrai défaut de cette motoneige. Nous savons qu’il y a des motoneigistes qui préfèrent cette position de conduite, c’est certain, il doit bien y en avoir quelques uns … mais pour notre part, ça n’a pas été facile aujourd’hui. D’autant plus que le guidon est très bas. Assis bas, avec les genoux proches du menton, et le guidon très bas, la plupart des virages demandent une gymnastique dont nous avons perdu l’habitude avec les châssis modernes.
La mécanique est tout à fait satisfaisante puisqu’il s’agit ici d’un 3 cylindres à quatre temps développant 120 hp. Le « Genesis 120 » est coupleux à souhait, souple et passablement silencieux. Dans la RS Venture, il s’agit de la version à carburateurs alors que dans les autres variantes, il est présenté avec l’injection. Il est éprouvé depuis plusieurs années et très fiable. Très bien adapté à l’utilisation dans une machine de tourisme. Et il est aussi économique en carburant.
Le tableau de bord est agréable à consulter, avec un affichage facile à lire malgré que l’ergonomie de la machine positionne la tête relativement loin de celui-ci. Il présente un très grand odomètre, deux compteurs journaliers, le niveau d’essence et plusieurs autres informations, dont le niveau d’intensité du pouce et des poignées chauffantes.
Les contrôles pour les éléments chauffants sont situés de part et d’autre du guidon et ils sont faciles à manipuler.
Le pare-brise n’est pas imposant mais il fait un travail très satisfaisant. Par contre, la grandeur du pilote influe énormément la perception de son travail. Pour ma part, je voyais parfaitement par-dessus alors que mon collègue Jacques, qui est un peu plus court, trouvait le pare brise trop haut. Avec pour effet qu’il avait à regarder à travers la bande supérieure de celui-ci tout le temps, et la qualité optique est disons un peu discutable. Pour ce qui est d’être à l’abri du vent, c’est tout à fait efficace. Les extensions latérales du pare-brise étendent bien la protection. Les miroirs sont bien positionnés et ils permettent une bonne vision arrière.
Le siège est moelleux et très confortable, autant dans sa section pilote que dans la section arrière où il y a beaucoup d’espace. Le passager dispose d’ailleurs de poignées de maintien chauffantes et équipées de déflecteurs d’air. Il y a derrière le dossier passager un espace propice aux bagages. Je suis de ceux qui croient que les échappements montés haut l’arrière de la motoneige présentent un risque pour les bagages, j’en ai été victime sur un Apex… Il faut donc être doublement attentif à bien arrimé le tout. Les feux arrières se sont rapidement couverts de neige, les rendant presqu’inutiles et nous les avons nettoyés à chaque pause.
La conduite est stable et le guidon n’est pas trop lourd à manœuvrer. On s’attend d’une motoneige de tourisme qu’elle ne soit pas trop nerveuse et la RS Venture répond parfaitement, elle est stable et prévisible. Si seulement le guidon était positionné autrement.
Si vous avez un peu la nostalgie des années disco et que la position de conduite vous sied, la RS Venture est une motoneige fort agréable et dont le comportement en sentier est très sain. Le siège est très confortable et la protection au vent est excellente. Si vous êtes en plus de la bonne grandeur pour regarder par-dessus le pare-brise plutôt qu’à travers celui-ci, allez-y ! Sinon, les autres variantes de la gamme Venture offrent une positon de pilotage modernisée, avec en prime l’injection plutôt que la carburation.
Aujourd’hui nous avons parcouru 150 km tout ronds, et nous avons consommé 24,1 litres de carburant pour une consommation de 16 litres aux 100 kilomètres.
| | Jacques | Alain |
1 | Maniabilité et position de conduite | 4 / 5 | 3 / 5 |
2 | Confort et suspension | 4 / 5 | 4 / 5 |
3 | Accès aux commandes | 4 / 5 | 4 / 5 |
4 | Puissance du moteur | 4,5 / 5 | 4,5 / 5 |
5 | Bruit et vibrations du moteur | 4 / 5 | 4 / 5 |
6 | Roulement de la chenille | 4 / 5 | 4 / 5 |
7 | Traction de la chenille | 4 / 5 | 4 / 5 |
8 | Finition du véhicule | 4,5 / 5 | 4,5 / 5 |
9 | Odeur et émanations | 5 / 5 | 5 / 5 |
10 | Consommation d’essence | 4 / 5 | 4 / 5 |
11 | Position du passager | 4 / 5 | 4 / 5 |
12 | Confort du passager | 4 / 5 | 4 / 5 |
| Total ( sur 60) | 50 | 49 |
Les motoneiges que nous essayons aujourd’hui nous sont rendues disponibles grâce à l’excellente collaboration de RPM Rive Sud