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ToggleContexte des essais
Afin de pouvoir se donner une base de référence, nous avons roulé la motoneige avec les ajustements de base sur une distance de plus de 2000km. Cela nous permettait de pouvoir comparer le comportement suite aux changements effectuées sur les ajustements. Le conducteur mesure 170cm et pèse environ 95kg. Ceci est important puisque les observations pourraient varier selon le gabarit du conducteur…
Observations avec tous les ajustements de base
Tel qu’expliqué lors du premier article de cette série, nous avons remarqué que les patins avaient une tendance à se soulever lors des virages. De plus, la motoneige avait beaucoup de patin.
Du coté de la suspension arrière, les ajustements de base offraient un très bon confort.
Ajustements effectués sur la suspension
Le but premier des ajustements était de diminuer le soulèvement des patins dans les virages. Voici la liste des modifications que nous avons effectués :
Nous avons diminué la tension sur les ressorts de la suspension avant (patins). Cette étape est très simple. Nous avons desserré l’ajustement de 3 tours complets.
Nous avons augmenté la tension du ressort de l’amortisseur situé au centre de la motoneige. Nous avons serré l’ajustement de 3 tours. De plus, nous avons réduit la longueur des courroies de retenu d’un trou (Environ 2cm)
À l’arrière, nous avons ajusté le bloc à S (Smooth) au lieu de M (Médium).
Résultats des ajustements
Les effets des ajustements ont été observés très rapidement. Nous avons pour ainsi dire éliminé le soulèvement des patins des les virages. Lorsque ceux-ci se soulèvent, ils le font d’environ 2 ou 3 centimètres ce qui est beaucoup moins prononcé qu’avec les ajustements de base.
Lors des accélérations, le transfert de poids est accentué ce qui enlève un peu de patin. Par contre, lorsqu’on décélère, le poids revient sur les patins ce qui augmente le contrôle de la motoneige.
Finalement, le fait d’avoir modifié le bloc d’ajustement permet d’avoir une suspension plus souple qui absorbe encore plus facilement les petites bosses dans les sentiers. Nous hésitons par contre à conserver l’ajustement à ce niveau dans des sentiers plus mous. D’autres tests devront être effectuées puisque nous n’avons pas eu de chutes de neige depuis plus d’un mois lors des essais de ces modifications.
Longues randonnées
Les tests que nous avions effectués jusqu’à présents démontraient très bien que le confort de la RS-Vector répondait bien à des randonnées jusqu’à 500km. Habituellement, la majorité des motoneigistes limitent leurs randonnées à des distances de cet ordre. Mais pour des randonnées de longue haleine, comment le confort de cette motoneige serait-il perçu par son conducteur?
Afin de bien tester le confort de la motoneige, notre pilote a parcouru une distance de 725km en une journée. Bien peu de gens parcourent de telles distances dans une seule journée alors il s’agit, sans nul doute, d’un excellent test pour le confort d’une motoneige.
Lors de cette randonnée, les conditions variaient grandement puisqu’on a rencontré une grande variété de sentiers. En effet, nous avons commencé la journée sur un sentier glacé pour ensuite passer à un sentier à fond ferme. Par la suite, on est a parcouru un peu plus de 100km en hors sentier. Après une pause, nous avons roulé dans des sentiers semi-fermes sur environ 350km avec un mercure entre -2C et -5C. Au retour, nous avons eu droit à des conditions similaires à celles que nous avons connu au départ de cette journée.
Les conclusions de ce test sont excellentes! Le conducteur avait autant de plaisir à conduire cette motoneige à la fin de la randonnée. Bien sûr la fatigue était ressentie mais il s’est dit prêt à tenter un test plus long soit un 1000km en une journée. Ce test devrait avoir lieu au début du mois de mars!
Observations sur la position de conduite
Lors des tests, nous avons ajouté un volet soit celui de modifier notre position sur le siège afin de vérifier les effets dans la conduite de cette dernière. Tel que prévu, en avançant quelque peu vers l’avant on modifie la position du centre de masse ce qui permet une amélioration dans la prise des virages serrés. Par contre, cette position est un peu moins confortable si on la conserve pendant une longue période puisque ce n’est pas la position «naturelle» de la conduite de la RS-Vector.
Entretien après 5000km
À environ 2000km, nous avons observé que la conduite devenait un peu plus dure. Le guidon était plus difficile à tourner ce qui amplifiant l’impression d’avoir trop de patin. Après vérification chez le concessionnaire, un simple graissage a résolu le problème.
Nous avons également changé les carbures des patins à 3500km. Les carbures d’origines étaient complètement usées. Compte tenu des conditions très difficiles que nous connaissons depuis le début des essais (glace, terre, fond de sentier glacé), cette situation était à prévoir. Nous avons posé des carbures simples agressives ce qui donne une conduite précise sur les fonds glacées.
Nous avons également remarqué que les cadrans s’embuaient quelquefois ce qui limitait la visibilité de la vitesse ou du kilométrage effectué. Ceci peut être réglé facilement par le concessionnaire.
La consommation
Nous avons maintenant plus de données tant qu’à la consommation de la RS-Vector 2005. En effet, nous avons pu tester celle-ci dans une panoplie de conditions de sentier différente. Nous sommes toujours très satisfait de ces données puisque peu importe les conditions rencontrées ou le type de conduite, cette motoneige s’est toujours montrée très économique si on la compare avec les autres modèles sur le marché.
Jusqu’à présent, selon les conditions, la consommation a variée entre 18MPG et 23,5 MPG. En aucun temps après le rodage, nous n’avons modifié notre façon de piloter afin de favoriser l’économie.
Prochain article…
Le prochain article de cette série portera sur le comportement du moteur et de l’embrayage ainsi que sur l’expérience de conduite.