Les motoneigistes de la région de la Montérégie n’auront probablement pas d’autre choix que d’aller pratiquer leur loisir plus au nord cet hiver, la saison étant bel et bien menacée chez eux. Pas un flocon dans les sentiers et pas davantage sur le radar météo pour les dix jours à venir. Le président du club de motoneige du Corridor Permanent, M. Marcel Lamer, évoque la possibilité que les motoneiges restent au hangar jusqu’à la prochaine saison froide.
« Si on n’a pas assez de neige en janvier, je ne sais pas se qu’on va faire.Ca s’annonce pire cette année que l’an dernier », déplore M. Lamer. Même si l’an dernier, l’hiver n’avait pas été extraordinaire, la région avait tout de même eu quelques chutes de neige intéressantes.
Avec quatre ou cinq pouces de neige, c’est assez pour commencer à gratter les sentiers. L’hiver dernier, les clubs avaient fait leur première sortie pour gratter le 18 décembre, alors qu’aujourd’hui il n’y a toujours pas eu assez de neige pour le faire. De plus, il y a des coûts reliés à l’utilisation de machinerie pour gratter les sentiers. Plus les jours de janvier filent, plus on risque de faire une croix sur la présente saison. « Est-ce que ça vaut vraiment la peine de gratter si on risque de se retrouver avec seulement deux semaines pour en profiter? Je ne sais pas », se demande M. Lamer.
Pour Martin Robert, président du club de motoneigistes de Farnham – Sainte-Brigide, l’association bonne entente, il faut demeurer optimiste. Ça ne sera pas une grosse année, mais il devrait y avoir un hiver quand même. Juste quatre semaines en février et ça pourrait sauver la saison et satisfaire bien des motoneigistes. « Habituellement en Montérégie, il y a à peu près cinq semaines de motoneige », estime-t-il.
Du côté des clubs, on soutient que les mordus demeureront des mordus ; ils iront tout simplement en faire ailleurs. Mais le recrutement, lui, risque de devenir plus difficile.
