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ToggleAttendu depuis 2004, le fameux sentier de contournement du parc linéaire Le Petit Train du Nord sera enfin réalisé grâce à l’aide financière de 3 millions $ que le gouvernement va accorder.
Le Journal a appris en exclusivité que la nouvelle sera confirmée aujourd’hui par la ministre déléguée aux Transports, Mme Véronyque Tremblay. Elle en fera l’annonce officielle à l’occasion d’une conférence de presse qui se tiendra à Saint-Faustin-Lac-Carré. Ce nouveau sentier reconnectera cette municipalité et Mont-Tremblant.
À la suite du jugement Langlois (2004), les motoneigistes ne pouvaient plus circuler dans le parc linéaire du Petit Train du Nord entre Saint-Faustin-Lac-Carré et Mont-Tremblant. En coupant de la sorte le sentier 325, on privait une partie de la région des Laurentides d’importantes retombées économiques liées à la pratique de la motoneige. Plusieurs intervenants du milieu régional, dont le Club de motoneige Diable et Rouge inc., se sont unis afin de créer cette voie de contournement à un coût plus abordable. Au départ, le projet présenté devait coûter 11 millions $, un montant beaucoup trop élevé pour que l’on espère recevoir de l’aide gouvernementale.
Le nouveau sentier aura une longueur de 9,2 kilomètres. Les motoneigistes emprunteront en partie l’emprise de la route 117. Le reste du sentier se retrouvera sur des terrains privés.
La connexion entre les régions est l’un des éléments essentiels qui leur permettent de profiter des retombées économiques liées à la pratique de la motoneige. Avec ce nouveau sentier, une bonne partie des Laurentides retrouvera sa vigueur économique hivernale. Crédit Photo : Julien Cabana
Nombreuses plaintes
Cette annonce mettra fin à une saga qui a duré de nombreuses années. Un groupe de citoyens s’opposaient à ce que les motoneigistes circulent sur cette portion de sentier du Petit Train du Nord.
De nombreux accommodements avaient été mis en place par les responsables du dossier motoneige, dont l’installation de barrières pour empêcher la circulation en dehors des heures permises. Les plaignants dénonçaient le fait que des motoneigistes circulaient jour et nuit, ce qui les dérangeait dans leur vie quotidienne. Comme les deux parties n’arrivaient pas à s’entendre, on a dû recourir à la justice, qui a tranché en faveur des plaignants. Pourtant, avant le passage des motoneiges, un train circulait sur la voie ferrée à proximité des mêmes maisons. Cet argument, souligné dans les débats par la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, n’a jamais été considéré par le juge.
Des retombées attendues
La mise en place de ce sentier de contournement permettra la relance de l’industrie touristique dans toute la région des Laurentides qui, comme plusieurs autres régions du Québec, a besoin de ces retombées hivernales pour préserver son économie et de nombreux emplois.
Rappelons qu’au Québec, annuellement, la motoneige génère des retombées économiques estimées à 3,6 milliards de dollars. Puisque l’activité se déroule durant une période de 12 à 16 semaines, il est normal que les intervenants de la région des Laurentides veuillent leur part du gâteau. La motoneige est maintenant considérée comme un produit d’appel dans le monde du tourisme.
En assurant la permanence de ce sentier dans la région, les autorités vont permettre le retour en force d’une manne hivernale dont l’absence a fait connaître des temps très difficiles à plusieurs entrepreneurs du milieu.