Situé sur les monts Valin, à proximité du lac Jalobert, le relais de motoneige de la Chapelle qui était fermé l’an dernier risque bien de le demeurer pour la saison 2013-2014.
Le nouveau propriétaire, Luc Paré, qui a fait l’acquisition du bâtiment à la suite de la succession du défunt précédent propriétaire, se retrouve dans une situation un peu particulière.
«L’an dernier, on a finalisé l’acquisition du relais trop tard pour pouvoir ouvrir à temps. Pour ce qui est de cette année, je n’ai pas d’endroit où me loger et mes employés non plus, en raison d’une modification au bail d’hébergement qui tarde à arriver», explique-t-il.
M. Paré poursuit en soulignant que le chalet personnel de l’ancien propriétaire, où il pouvait résider pendant la saison, ne faisait pas partie de la succession et qu’il n’est pas en vente.
«J’ai vérifié si c’était possible pour moi d’avoir un logement personnel avec mes employés dans le bâtiment de la Chapelle et on ne me le permet pas. J’ai donc fait une demande en mars dernier pour une modification au bail afin de construire un petit chalet sur le site, comme l’ancien propriétaire. Arrivé à la mi-juillet, je ne pense plus avoir assez de temps pour me construire avant l’hiver et comme je ne peux résider dans le bâtiment, le relais ne pourra pas ouvrir encore cet hiver.»
Délai normal
En ce qui a trait à la modification de bail, les délais sont normalement longs.
«Quelqu’un devra analyser la demande pour voir si le nouveau propriétaire est admissible ou non et oui, cela peut prendre plusieurs mois», indique Marlène Boutin, technicienne en gestion du territoire public au ministère des Ressources naturelles.
De son côté, M. Paré s’avoue un peu découragé d’une telle attente.
«Nos élus vantent l’importance de l’industrie de la motoneige pour la région, on investit dans les sentiers, mais on met des mois à donner un petit permis à quelqu’un pour un site d’hébergement. Je ne demande pas de subvention, juste un permis.»
Il ajoute que même s’il n’arrive pas à ouvrir le relais cet hiver, il poursuivra ses démarches.
«J’ai acheté le relais pour pouvoir l’ouvrir, alors même si ça prend du temps, je ne me découragerai pas», conclut-il.