Les motoneigistes ne sont pas les seuls qui souffrent du manque de neige; les commerçants d’hiver du Québec s’impatientent de plus en plus, avec leur chiffre d’affaires qui s’en ressent pleinement.
Certes, les amateurs et entreprises de sports d’été et d’automne devaient être aux anges ces derniers temps, mais pour les stations de ski, les commerçants de motoneige et d’autres industries hivernales, tout n’est pas rose!
«Une chance que nous pourrons reprendre l’enneigement artificiel cette semaine. Ça nous permettra de récupérer le temps perdu des dernières semaines», décrit Gaétan Chabot, le directeur de la station de ski Le Relais à Québec.
Aux stations Stoneham et Mont-Sainte-Anne, les canons à neige artificielle marchent à plein gaz. On tente aussi de combler le manque de clientèle en attirant des groupes et en organisant des évènements commerciaux.
«On a commencé à puiser largement dans notre budget d’enneigement artificiel. Même avec des plaques de terre à la base, la montagne est skiable», déclare la responsable des communications pour le Mont-Sainte-Anne et la station Stoneham, Maude Bédard.
En temps normal, cette semaine est le point où les sports de glisse devraient exploser en popularité, mais pour l’instant, les conditions météo causent un achalandage plus que réduit. Les exploitants de l’hiver ont même de la difficulté à permettre le fonctionnement des canons à neige à certains endroits, étant donné que le mercure doit être en dessous de -4 degrés Celcius au moins pour les faire fonctionner.
«Nous ne sommes pas très gâtés jusqu’à maintenant, mais nous subissons les foudres de Dame Nature chaque année. Que ce soit en décembre ou janvier, on a toujours un phénomène du genre», explique Christian Laprise, responsable des ventes du commerce de véhicules récréatifs Laurentides Sports.
Même si l’industrie de la motoneige en souffre, environ une personne sur deux décide quand même de choisir le VTT. Les commerçants espèrent grandement que le retard pris sur les achats et locations de motoneiges sera repris pendant les congés des fêtes. Ils ne sont pas vraiment inquiets en tant que tel, car ils ont sensiblement le même bilan commercial que l’an dernier, mais les clients s’impatientent de plus en plus et c’est compréhensible.
Il ne nous reste qu’à espérer que le Père Noël nous apportera de la neige en cadeau si Dame Nature fait la grève!