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ToggleLes droits de passage un lourd fardeau pour les clubs
La négociation des droits de passage est la tâche qui demande le plus de temps et d’effort pour les clubs de motoneige et cela année après année.
Pourquoi est-ce si difficile d’avoir les autorisations de certains propriétaires fonciers ? Pourtant la réputation de la motoneige s’améliore avec le temps, les motoneiges sont moins bruyantes et moins polluantes qu’avant. De plus, les clubs sont couverts par des assurances responsabilité qui protègent les propriétaires. Ils doivent respecter les normes environnementales lors de la mise en place de sentiers et ils sont appuyés par des agents de liaison engagés par la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) pour faire respecter ces normes. Il y a déjà plusieurs sentiers sur le territoire Québécois qui respectent ces normes, ils sont certifiés Éco Sentier.
Les propriétaires sont de plus en plus réticents pour permettre aux clubs de circuler sur leurs terrains. C’est dans leur droit d’empêcher quiconque de circuler chez eux, mais pourquoi empêcher les gens respectueux de pratiquer leur sport favori ? Ce n’est pas la majorité des motoneigistes qui sont délinquants et qui ne respecte pas les biens d’autrui. Pourquoi amputer le réseau de sentiers pour quelques délinquants ? Les clubs et la FCMQ insistent sur le respect des lois avec des publicités incitant le respect des droits de passage et des agents de surveillance sont formés pour surveiller le comportement des motoneigistes en sentier.
Si le club doit faire d’énormes travaux pour la création d’un sentier, ce n’est pas évident pour les propriétaires (coupe de bois, travaux de terrassement, ponceaux, etc.). Cependant, un chemin forestier sur un lot privé donnera de la valeur au terrain, surtout si le propriétaire n’a aucun montant à débourser pour la construction. De plus, la valeur marchande du bois est laissée au propriétaire, ce qui représente un revenu supplémentaire pour lui. Il faut noter aussi que les clubs de motoneiges utilisent ce sentier uniquement en hiver et que le reste du temps le propriétaire peut utiliser ce chemin pour des travaux forestiers ou autres activités. Un sentier de motoneige sur le terrain d’un propriétaire foncier ne veut pas dire que le propriétaire n’est plus maître chez lui durant l’hiver, il aura toujours le dernier mot sur son utilisation. Il est souvent préférable pour un club de motoneige de partager un sentier avec des équipements forestiers pour quelques années au lieu d’avoir à construire un nouveau sentier ailleurs.
Sentier Éco Sentier sur terrain privé
Construction d’un pont sur terrain privé
Il faut dire que plusieurs propriétaires ont profité des clubs pour faire construire un chemin forestier sur leur terrain et par la suite ont coupé le droit de passage. Pourquoi est-ce que les clubs n’ont pas été remboursés pour cela ? Les clubs investissent beaucoup de temps et d’argent pour pérenniser leurs sentiers et c’est toujours à recommencer à la suite d’une perte de droit de passage.
Pourquoi ne pas demander l’aide des gouvernements, il devrait avoir un avantage pour les propriétaires fonciers de laisser circuler les sentiers de motoneiges sur leurs terrains, une exemption de taxes ou un rabais quelconque. Il faut trouver une solution pour que le sport de la motoneige puisse survivre. Les gouvernements doivent garder à l’esprit qu’il y a des retombées économiques importantes soit plus de 2,5 milliards de dollars annuellement.
Pour avoir négocié à plusieurs reprises des droits de passage lors de mes années comme directeur au sein d’un club de motoneige, les bénévoles doivent parfois supplier les propriétaires fonciers afin d’aménager un sentier. Les bénévoles ne devraient pas être obligés de faire cela. J’ai hâte de voir le jour où ce sont les propriétaires fonciers qui vont demander à un club de motoneige de circuler sur son terrain.
Merci à tous les bénévoles et les propriétaires fonciers qui permettent à ce sport d’exister.