D’aucuns ont beau s’attendre à un hiver plus neigeux que l’an dernier, ces prévisions n’ont guère d’incidence sur les ventes de motoneiges à cause blocus imposé par les agriculteurs au passage des motoneiges sur leurs terres.
Rock Glaude, marchand de motoneiges à Rock Forest, en Estrie, a vendu une seule motoneige au cours du dernier mois. Mais ce qui le chicote, c’est que les ventes d’accessoires sont aussi à leur plus bas et que son atelier de mécanique fonctionne au ralenti. «Si ça ne roule plus, on va être obligés de mettre des employés au chômage. (Le problème) est général. Ce n’est pas seulement les ventes.»
Autre impact : les ventes de droits d’accès aux sentiers de motoneige. Au comptoir du service d’un autre marchand de motoneiges de Rock Forest, Daniel Carrière dit n’avoir vendu que deux permis jusqu’ici, alors qu’il en a normalement écoulé quatre carnets à ce temps-ci de l’année.
Ici aussi, les ventes sont en chute libre et on se compte chanceux d’avoir eu, au printemps dernier, quelques réservations de clients pressés d’avoir les nouveaux modèles.
Alors, les commerçants continuent d’espérer que le gouvernement québécois et l’Union des producteurs agricoles vont trouver un terrain d’entente qui amènerait la levée du blocus. Le temps presse : après la période des fêtes, leurs ventes tombent normalement à zéro, ou à peu près.
Le blocus des agriculteurs, on le sait, prive les motoneigistes du tiers de leurs sentiers balisés. Les membres de l’UPA ont décidé de d’imposer ce blocus après que le gouvernement québécois ait réduit de 80 M$ le budget des prestations de l’assurance-récolte.
