Cinquante ans après l’invention de la motoneige par Joseph-Armand Bombardier, Joseph Thomas a mis fin, le 19 septembre dernier, à 38 années d’activités bénévoles consacrées au développement de ce loisir hivernal.
À 71 ans, celui que tous les motoneigistes connaissent par son surnom «Jos» prend une retraite bien méritée, lui qui a participé à la mise en place de tout un réseau de sentiers régionaux étendu sur des milliers de kilomètres.
L’acquisition d’une première motoneige de marque Boa-Ski de 19 forces en 1968 au coût de 600$ lui donne le goût de développer le loisir de la motoneige. «Dans ce temps-là, faire de la motoneige, c’était toute une aventure. Les embrayages, courroies, bougies et les carburateurs étaient toujours gelés. On se promenait deux jours et on travaillait cinq jours pour remettre à point nos engins», se remémore-t-il.
De 1968 à 1975, M. Thomas avoue avoir séjourné pendant à peu près toutes les fins de semaine hivernales sur les Monts-Valin au lac Léon avec un membre se sa famille.» Nous avons travaillé pour ouvrir le sentier de la Hutte. Il fallait monter à bras. Le Club sportif Vieux-Moulin de Saint-Fulgence entretenait le sentier.»
En 1971, pendant qu’il est membre du Club Martin-Pêcheur, responsable de l’entretien d’un sentier aménagé dans les champs à Arvida, il fonde avec son ami Guy Foster le Club de motoneigistes d’Arvida qui étendra ses tentacules en direction de Laterrière, Lac Kénogami et Jonquière. «En 1972, moi et mon frère sommes allés à Québec en motoneige. Nous étions les premiers à circuler dans un sentier entretenu en passant par Ferland-et-Boilleau. Il nous a fallu deux jours et demi avec des couchers à Saint-Félix-D’Otis et Baie-Saint-Paul pour nous rendre.»