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Motoneige: de plus en plus difficile d’avoir des ententes de passage

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«Ce que le maire Tremblay a fait à Saguenay a commencé à avoir des répercussions ici», raconte le président du club de motoneige Riv-Bec inc. de Saint-Sylvère, Adrien St-Louis.

Comme dans la plupart des autres clubs de motoneige du Québec, les bénévoles qui ont l’habitude de faire signer des ententes de droits de passage aux propriétaires de terres agricoles et de terrains privés avant la saison de motoneige ont éprouvé beaucoup plus de difficultés que d’habitude, cet automne, à obtenir l’autorisation de circuler sur les 101 kilomètres habituels utilisés par le club.

Il faut plus de travail pour convaincre les propriétaires. «Les bénévoles se découragent et s’en vont», dit-il.

«Si un propriétaire qui possède 800 acres pour la grande culture refuse de nous laisser passer et qu’il faut prendre entre un et quatre kilomètres pour faire le tour de sa terre, ça veut dire qu’au lieu de faire signer un seul droit de passage, il faut en faire signer 25. Ça rend les choses très difficiles pour les bénévoles, fait valoir M. St-Louis.

Du côté du Club de motoneige de la Mauricie, on a reçu une mise en demeure. Le propriétaire de la terre, sur laquelle les motoneigistes avaient la permission de circuler depuis 20 ans, a décidé de changer son fusil d’épaule et de charger la modique somme de 1000 $ au club en échange d’une permission de circuler sur un petit pont que le club a construit lui-même sur sa terre.

À défaut d’obtempérer, le club avait 15 jours pour défaire le petit pont en question, raconte Jean-Claude Tessier, membre de ce club et administrateur au sein de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec. Voilà un bel exemple, selon lui, qui démontre que l’effet Saguenay fait – sans jeu de mot – boule de neige.

Rappelons que la Ville de Saguenay a pris entente avec les agriculteurs pour charger aux clubs un droit de passage de 900 $ du kilomètre.

Ici, les clubs ont lancé un appel au calme, chacun de leur côté, aux propriétaires qui ont trouvé très bonne l’idée du maire de Saguenay, Jean Tremblay et promettent de négocier des ententes dès le printemps. La saison de motoneige est donc assurée pour cet hiver, signale M. Tessier.

N’empêche que Jean-Guy Tessier a fait part de sa «très grande préoccupation» au ministre Norman MacMillan, récemment, au sujet de la mentalité «Tremblay» qui est en train de faire tache d’huile chez les propriétaires fonciers du Québec chez qui circulent les véhicules hors route.

«En tant qu’administrateur du côté de la Mauricie et du Centre-du-Québec, je suis extrêmement nerveux. Les producteurs qui veulent se manifester ne le feront pas au mois de juillet. Ils vont attendre au début ou à la mi-décembre, quand on n’aura plus de marge de manoeuvre», prévoit-il.

Les clubs de motoneige et leur fédération s’affairent à sensibiliser le milieu dans l’espoir de développer une «formule universelle», comme l’appelle M. Tessier, permettant de sécuriser l’industrie de la motoneige qui craintpour son intégrité si les propriétaires se mettent à imposer individuellement de nouvelles exigences financières disparates et aléatoires à tout moment de la saison.

«Ça peut être extrêmement dramatique», estime M. Tessier.

Ce dernier explique que la Mauricie est toutefois en train de prendre le leadership au Québec pour l’élaboration d’un telle formule universelle pouvant contenter à la fois les propriétaires fonciers et l’industrie de la motoneige.

M. Tessier souhaite ardemment un tel débat «afin que la solution du maire Tremblay passe en deuxième», dit-il. Les motoneigistes de la région s’affairent à sensibiliser tous les intervenants régionaux, municipalités, MRC, CRÉ, URLS, Association touristique de la Mauricie et même l’UPA pour en arriver à une solution qui, espère M. Tessier, pourra faire école partout au Québec… même à Saguenay.

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