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ToggleEn fin de semaine dernière, il y a eu deux morts en motoneige et, aux dernières nouvelles, un jeune homme luttait toujours pour survivre à ses blessures. À la suite de ces événements, une véritable campagne de dénonciation et de destruction de l’activité motoneige s’est enclenchée.
Au départ, mettons une chose au point: la motoneige ne fera jamais rien sans que l’opérateur qui se trouve aux commandes ne commette une erreur. Dans le milieu, on appelle cela le syndrome du 18 pouces, l’espace entre les guidons et le banc. C’est là que tout se passe.
Les dangers de l’utilisation d’une motoneige sont bien réels. Toutes les campagnes de sensibilisation imaginables, diffusées de quelque façon que ce soit, ne pourront arriver à mettre du plomb dans la tête des imbéciles qui agissent comme de vrais fous dans les sentiers.
Quel que soit le véhicule motorisé de loisir utilisé – la motocyclette, le quad, la motoneige, les embarcations de plaisance –, celui ou celle qui est aux commandes décide de son sort. Les gens peuvent soit s’amuser et profiter pleinement de leur engin ou agir de façon non responsable et en payer le prix fort, malheureusement par leur décès dans certains cas.
Tous ces véhicules ont une chose en commun: en cas d’impact, vous n’avez pas de protection. Si tous les gens qui sont délinquants réfléchissaient à cet élément, ils modifieraient leur comportement.
La sécurité assurée
En fin de semaine, le président de l’Association des motoneigistes du Québec (ADMDQ) déclarait au Journal que selon ce qu’il avait vécu en fin de semaine dernière, la sécurité était déficiente dans les sentiers.
Pourtant, en consultant les différents forums de discussion sur la motoneige, y compris celui de l’ADMDQ, des motoneigistes se plaignent très souvent de la présence policière en sentiers et du fait qu’ils ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent.
En consultant les chiffres fournis par la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, il y a 1206 patrouilleurs formés et actifs dans les sentiers. Pour la saison 2016-2017, on a prévu la formation de 165 nouveaux patrouilleurs et le renouvellement de 191 déjà en poste pour un total de 356.
Parmi le total de 1206, il y a 124 patrouilleurs provinciaux. En janvier et en février, on a prévu en former 21 de plus, ce qui portera le total à 145.
Du côté de la Sûreté du Québec, plus de 300 patrouilleurs sont formés pour assurer la sécurité en motoneige.
Le sergent Claude Denis déclarait au journal La Presse que «les accidents mortels sont principalement causés par la vitesse, l’empiétement sur la voie inverse et le défaut de céder le passage aux croisements». Ce sont là des comportements délinquants dont la responsabilité met directement en cause le motoneigiste aux commandes de son engin.
Il faut rajouter à tout cela des brigades de policiers municipaux qui patrouillent eux aussi les sentiers pour faire respecter la loi et la sécurité. On peut citer en exemple la police de Lévis, Québec ou leurs confrères de Laval qui sont très présents.
En fin de semaine dernière, dans le cadre d’une opération provinciale, plusieurs agents de la Sûreté du Québec étaient présents dans les sentiers pour discuter avec les motoneigistes et contrôler la vitesse avec des opérations radar.
Par soi-même
Donc, la réponse à la sécurité dans les sentiers de motoneige, ce sont les motoneigistes qui l’ont entre leurs mains, lorsqu’ils sont aux guidons.
Une importante campagne de sécurité, menée par la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec et Intact est présentement en cours pour inviter les motoneigistes à adopter une conduite responsable. D’autres organisations véhiculent aussi le même message.
Un mort en motoneige, c’est toujours un mort de trop. Pour éviter ces tristes bilans et assurer la pérennité de l’activité, la réponse est simple: c’est vous, les motoneigistes, qui l’avez entre vos mains.