La décision de Saguenay mal accueillie au congrès
Robert Bilodeau, le représentant régional des 16 clubs de motoneige, revient à sa vision de départ : il va falloir une structure régionale solide pour gérer l’ensemble du dossier de la motoneige et les millions $ qui en découlent. Mais, la récente décision de Saguenay de faire cavalier seul, complique grandement les choses.
De retour du congrès provincial de la Fédération des clubs de motoneige, le représentant du Saguenay – Lac-Saint-Jean a grandement senti une tension sur le plancher du congrès et la grogne de la part des autres clubs à travers la province qui doivent maintenant composer avec une décision arbitraire de la Ville de Saguenay qui a fixé à quelque 900 $ du kilomètre la compensation à verser aux agriculteurs.
« Le hic, c’est qu’entre Montréal et Saguenay ou Québec et Saguenay, il y a des milliers de terres privées et de droits de passage. À combien devra-t-on les compenser et si un groupe décide de bloquer le passage sur ses terres car il juge que la compensation n’est pas suffisante ? », questionne Robert Bilodeau.
En mai dernier, cet ancien président de l’Association touristique régionale acceptait le mandat de prendre la direction du comité mis sur pied pour répondre à la demande du ministre des Transports du Québec.
Le mandat est d’identifier les problèmes de droits de passage, les endroits où il faudra investir. L’idée est de fournir au ministre une situation réelle de la situation.
« Là, j’ai deux clubs qui ont réglé leur problème mais j’.en ai 14 qui n’ont pas de solution », constate amèrement Robert Bilodeau.
Certes, ce dernier croit à la nécessité de la solidarité régionale dans ce dossier même si présentement, elle est grandement ébréchée.
Robert Bilodeau estime, dans sa vision des choses, que l’on devra sans doute passer de 16 clubs à un club par MRC avec une structure régionale articulée qui parlera au nom de la motoneige.
« Présentement, on demande à des bénévoles de gérer les millions qui découlent du sport de la motoneige alors que leur mandat est de s’assurer de la sécurité et de l’entretien de leurs sentiers. Prenons exemple sur la Véloroute. On a créé une structure régionale d’encadrement et ça fonctionne parfaitement. Pour la motoneige, il faudra en venir à la même chose avec une seule voix représentative de cette industrie », souligne le responsable des clubs.
Plus que jamais, ce sport est maintenant à la merci des propriétaires de terres alors que chaque petit propriétaire est en droit de demander une compensation pour donner le droit de circuler sur son terrain.
Sous peu, le comité que préside Robert Bilodeau doit d’ailleurs rencontrer les instances régionales de l’UPA pour discuter du dossier.
« Par rapport au mandat que le ministre des Transports nous a confié, on va livrer la marchandise. On a la plus belle région pour la motoneige et on devrait être les mieux organisés. On doit se reprendre en main régionalement et se donner une structure, une instance régionale pour gérer les crises et appliquer les différents programmes d’aide. Ça presse », de lancer en conclusion Robert Bilodeau.