«Nous avons eu des retombées économiques intéressantes pour cette activité touristique même si la hausse est explicable en partie par la hausse des coûts pour les motoneigistes. Aussi, nous avons maintenu l’achalandage des motoneigistes québécois dans la région. Par contre, le nombre de touristes motoneigistes américains est au plus bas. Je crois que l’on est dans une pente ascendante, mais on pourrait faire mieux», a affirmé en entrevue mercredi dernier M. Cloutier.
Le directeur du marketing de l’organisme touristique régional commentait alors le bilan des retombées économiques de l’industrie de la motoneige dans la région. Selon les projections de recettes touristiques de la pratique de la motoneige en 2011-2012 effectuées par Tourisme Chaudière-Appalaches, c’est presque exclusivement les Québécois qui ont amené des retombées pour la région.
En effet, selon l’organisme, près de 40 M$ auraient été dépensés par les motoneigistes québécois lors d’excursions ou de séjours (au moins une nuitée passée dans la région) durant cette période. Quant aux retombées amenées par les motoneigistes des autres provinces canadiennes et américains, Tourisme Chaudière-Appalaches estime qu’ils n’ont dépensé qu’environ 2,3 M$ dans la région durant la dernière saison hivernale.
Ramener les Américains ici
Et cette statistique est décevante pour François Cloutier puisque les motoneigistes vivant à l’extérieur du Québec amenaient une véritable manne financière dans la région il y a 10 ans. D’ailleurs, l’équipe de Tourisme Chaudière-Appalaches entend bien augmenter les efforts afin d’attirer les motoneigistes du pays de l’Oncle Sam.
«Nous voulons toujours faire mieux, mais nous ferons des efforts supplémentaires cette année. Nous effectuerons une tournée des salons spécialisés aux États-Unis et au Québec. De plus, nous mettrons à jour notre site Internet et nos médias sociaux afin de rejoindre en anglais les motoneigistes américains», a soutenu le responsable de ce dossier chez Tourisme Chaudière-Appalaches.
Toutefois, le directeur du marketing de l’organisme touristique régional est aussi bien conscient du contexte économique que vivent les voisins du sud.
«Même avec nos différents moyens, si le dollar canadien reste fort et que la situation économique américaine n’améliore pas, ce sera difficile de les faire venir au Canada et au Québec. Par contre, les motoneigistes américains restent mordus et ne sont pas perdus. Il faut juste que l’économie américaine reparte pour qu’ils reviennent», a mentionné avec espoir François Cloutier.
Confiant pour la prochaine saison
Du même souffle, François Cloutier aborde la nouvelle saison hivernale avec confiance et estime que la région maintiendra les retombées économiques amenées par les motoneigistes.
«Je suis optimiste pour l’an prochain. La région reste une destination de choix pour les motoneigistes québécois. Par contre, il faut attendre que les Américains reviennent, mais un moment donné ça va revirer de bord», a conclu le directeur du marketing de Tourisme Chaudière-Appalaches.