L’industrie de la motoneige est importante pour plusieurs entreprises touristiques reliées à l’hébergement et la restauration.
Ouvert en août dernier, la cache du Golf à Beauceville est située à seulement trois kilomètres du club de motoneige de la municipalité. L’établissement a un accès direct au réseau provincial à travers le sentier 55.
«Une centaine de motoneigistes ont profité d’un forfait pour eux comprenant une nuitée, un souper et un déjeuner. Nous avons aussi un stationnement sous l’hôtel réservé seulement aux motoneiges», explique Karen Courtemanche, directrice de l’hébergement.
Même si l’entreprise ne peut pas encore faire un comparatif sur les saisons antérieures, l’avenir est prometteur selon Mme Courtemanche.
«Pour l’an un, on est vraiment satisfait. Il y a une clientèle de motoneigistes qui s’intéressent plus au produit haut de gamme. Nous avons reçu d’excellents commentaires. On a une formule gagnante et il reste seulement à la faire connaître davantage», pense-t-elle.
Encore l’est
Au Domaine La Guadeloupe, les motoneigistes ont déjà représenté une clientèle très importante. C’est moins le cas aujourd’hui selon la directrice générale Jennifer Rodrigue.
«La clientèle motoneige se déplace davantage vers l’est où il tombe plus de neige et où l’on dépend moins du dégel des cours d’eau. On est plus touché à cause de notre emplacement (Haute-Beauce), mais ça a été bien quand même. On devra trouver des solutions pour attirer plus de motoneiges», confirme Mme Rodrigue.
Le Manoir Lac-Etchemin est justement situé dans cette portion plus à l’est où le tapis neigeux a été épais cet hiver.
Pour le propriétaire Fabien Lacorre, la saison aura été bonne pour les affaires, mais pas exceptionnelle. Malgré le climat montagneux, les Etchemins n’ont pas été totalement épargnés par le redoux à la fin février.
«On a un sentier provincial (55) qui débouche derrière le manoir par un détour, sauf qu’il faut passer sur le lac Etchemin pour s’y rendre. Trop d’eau s’est ramassée sur le lac pendant le redoux et ça ne passait plus», dit-il.
Fabien Lacorre prétend que les motoneigistes américains sont moins dépendants des fermetures sectionnelles. «Ils voyagent toujours avec des remorques et peuvent partir de n’importe où», mentionne celui-ci.
Les blocages éventuels de sentiers par l’UPA à cause des moyens de pression sur la réforme du Programme de crédit de taxes foncières a suscité quelques craintes.
«On était dans l’incertitude, mais la baisse de circulation chez nous a duré l’espace d’une fin de semaine», d’affirmer Fabien Lacorre.