La pratique
de la motoneige est une activité typiquement québécoise
et Bonjour Québec n’hésite pas à comparer la belle
province à la « Mecque » des motoneigistes. À savoir
si c’est un sport ou un loisir, les opinions divergent. Et si c’était
une religion..?
La région
de Lanaudière, surtout dans le nord, est considérée comme
le « Pays de la motoneige ». C’est la région qui est
à l’origine de la création des sentiers Trans-Québec
alors qu’en 1975, une vingtaine de motoneigistes effectuaient pour la
première fois la liaison Mont-Laurier et Québec. À partir
de là, la motoneige n’a cessé de faire des convertis. Trente
ans plus tard, on compte une vingtaine de clubs de motoneigistes dans le Tout-Lanaudière.
Dans le
sud, avec le boom important des banlieues, la situation géographique
est de plus en plus restreinte pour la pratique de la motoneige. Ici, un seul
club, Bon Vivant, voit au bon déroulement des excursions des amateurs
d’évasion. Le regroupement compte 400 membres, des boomers pour
la plupart. Cette année, on doit parler d’une saison exceptionnelle
puisque le club vient de battre un record d’inscriptions. « En janvier,
on avait déjà vendu 235 membership. Je n’ai jamais vu ça!
», signale le directeur du club Motoneige Bon Vivant, Stéphane
Amireault.
De fait,
il semble que les douceurs de Dame nature aient une influence certaine sur l’achalandage.
« Dès le début de l’année, tous les sentiers
étaient ouverts à 100 %. Ouvrir tous les sentiers avant le 1er
janvier, je n’ai jamais vu ça en 16 ans », relance M. Amireault.
Amants
de liberté
Le directeur du Club Motoneige Bon Vivant est d’avis que la pratique de
la motoneige n’est plus celle qu’elle était. Le culte de
l’hiver au volant de l’invention signé Bombardier est devenue
plus individuel. Contrairement à ce qui se fait l’été
avec la Journée du loup, par exemple, chez les motocyclistes, le pendant
hivernal chez les motoneigistes est inexistant. « Ce n’est plus
comme c’était. Il y a une quinzaine d’années, il pouvait
y avoir de grands rassemblements, des parades au flambeau… Ça ne se
fait plus », mentionne-t-il. Dans Lanaudière-Sud, le seul grand
rendez-vous des motoneigistes reste encore la Journée internationale
de motoneige organisée conjointement avec le Club optimiste de L’Épiphanie.
« De nos jours, les hivers sont tellement courts que les gens ne veulent
pas « gaspiller » une journée bien à eux pour une
journée d’activité. Les gens veulent prendre la clé
des champs ».
Liberté
donc, que les clubs de motoneige doivent tout de même encadrer. En effet,
les clubs doivent constamment inviter les motoneigistes à respecter l’environnement
et les propriétaires de droit de passage. Autrement, les conséquences
peuvent être graves… on n’a qu’à regarder du côté
du Petit Train du Nord pour s’en convaincre. « Par manque de savoir-vivre,
on risque de perdre à jamais les droits de passage si difficile à
conquérir », rappelle Stéphane Amireault.