«Il est absolument faux de prétendre qu’il n’y aura pas de saison de motoneige au Québec cet hiver. Près de 80 % des sentiers seront ouverts et les régions seront reliées.»
Voilà la mise au point que tenait à faire le responsable du service aux membres et des conditions de sentiers à la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Michel Brault.
« Contrairement à ce que bien des gens croient, plusieurs sentiers seront en opération sous peu, aussitôt que les surfaceuses des clubs pourront se rendre sur le terrain. Par exemple, pour tout le nord de la Gaspésie, entre Matane et Gaspé, il n’y a pas de problème. Dans le Bas-Saint-Laurent, le président du club Les Aventuriers de Rivière-du-Loup, Onil Dupont, nous faisait savoir que sur tout le territoire de son club, ça roule. La Trans-Québec numéro 85 sera ouverte entre Pohénégamook et Rivière-du-Loup, reliant ainsi la région de Chaudière-Appalaches, où il n’y a pas de problème. »
Ailleurs au Québec
Histoire d’en avoir le cœur net, nous avons poussé plus loin en demandant à cet expert de nous tracer un portrait pour le reste du Québec.
« Tout d’abord, dans la région de Portneuf-Québec-Charlevoix, il ne semble pas y avoir de blocage majeur, hormis pour le club de la Jacques-Cartier, qui a une bonne partie de ses sentiers sur des terres agricoles. Du côté du Lac-Saint-Jean, nous avons appris que le club Passe-Partout allait ouvrir ses sentiers pour se relier avec le club de La Tuque, ce qui donnera un accès à la région par le nord.
«Le nord de la Mauricie, de même que le nord de Lanaudière, fonctionnent à plein régime. Cela signifie que tout le territoire des pourvoiries et des réserves fauniques est accessible. Le nord de la région des Laurentides sera aussi disponible, de même qu’en Outaouais, où on nous a dit que les sentiers seraient ouverts. L’Abitibi sera disponible à 80 %. Enfin, pour le Témiscamingue, la situation est réglée, mais il est préférable que les amateurs communiquent avec leur club local. »
Les coins à problème
Malgré toute leur bonne volonté, les bénévoles des clubs vont faire tout ce qu’ils peuvent pour donner aux amateurs de motoneige un circuit valable dans les circonstances.
« Très honnêtement, les deux régions les plus touchées par le blocus de l’UPA sont la Montérégie et l’Estrie, où on retrouve une importante concentration d’agriculteurs, d’expliquer Brault. Si on consulte une carte, on se rend vite compte que plus on se rapproche des plaines longeant le fleuve, plus les sentiers sont touchés. Alors, si les gens veulent faire de la motoneige, ils devront changer certaines de leurs habitudes. Ce qui est important, c’est qu’il y aura des sentiers de disponibles pour la prochaine saison. »