Rouler sur des sentiers larges, au milieu des lacs, des rivières et des forêts matures, voilà ce qui vous attend si vous décidez de vous rendre en Abitibi-Témiscamingue.
«La très grande majorité des amateurs de motoneige qui viennent chez nous pour la première fois admettent qu'ils ne croyaient pas découvrir une telle nature», explique l'administrateur régional de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), Roger Lévesque. Chez nous, c'est le pays de la démesure avec des étendues vastes et des sentiers qui font pâlir d'envie les autres régions.»
Deux facteurs expliquent la qualité exceptionnelle des sentiers de cette région du Québec. «Si la qualité des sentiers est aussi extraordinaire, c'est en raison de notre neige qui est différente. Il fait froid et elle n'est pas gorgée d'humidité comme ailleurs. Ici, lorsque les clubs réussissent à bâtir leurs sentiers, les conditions ne se détériorent pas aussi facilement qu'ailleurs.
«L'autre élément qui plaît beaucoup aux motoneigistes, c'est la largeur de nos sentiers, plaide M. Lévesque. Un sentier normal aura 18 pieds de large alors que les nôtres, comme ils sont souvent tracés sur des chemins forestiers, mesurent jusqu'à 50 pieds de large. Une fois que les amateurs ont connu de telles conditions, ils veulent revenir chez nous.»
Plusieurs portes d'entrée
Au moins quatre tracés différents peuvent vous permettre de rejoindre les sentiers de l'Abitibi-Témiscamingue.
«Il y a tout d'abord via la réserve de La Vérendrye. Le club de Val-d'Or entretient le sentier jusqu'au Domaine au milieu de la réserve, précise Lévesque. Les amateurs peuvent aussi rentrer via Chibougamau. Ils vont se retrouver à Lebel-sur-Quévillon. Il est aussi possible de passer par Parent ou encore par le nouveau sentier du Rapide des Joachims, à partir de l'Outaouais. Ce n'est pas le choix qui manque.»
En fait, vous pouvez entrer sur ce territoire par les régions de l'Outaouais, des Laurentides, de la Mauricie, de Lanaudière et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Selon cet expert, un autre élément qui milite en faveur de sa région, c'est l'accès aux différents services.
«Contrairement à ce que les gens croient, les distances entre les villes ne sont pas si grandes. Les motoneigistes ne sont jamais loin des services d'hébergement ou de nourriture. En plus des villes et des villages, en forêt, plusieurs pourvoiries accueillent chaleureusement les amateurs. Nous sommes une vraie région pour motoneigistes.»
De nombreux amateurs
Cette région du Québec est très active dans le monde de la motoneige. Elle compte 3700 kilomètres de sentiers, entretenus et surfacés par 12 clubs. Au total, 5000 amateurs sont membres de ces clubs.
«Cet hiver, par le biais de Tourisme Abitibi-Témiscamingue, nous avons vendu pour 40 000 $ de droits d'accès annuel dans nos sentiers à des gens de l'Ontario et des États-Unis. Nous voulons attirer plus de Québécois pour qu'ils découvrent eux aussi les beautés de notre chez-nous», raconte M. Lévesque.
Pour amener cette région à jouer un rôle important dans le monde de la motoneige, il a fallu un important travail de concertation entre Tourisme Abitibi-Témiscamingue, l'association des clubs de motoneigistes de la région, les administrateurs de la FCMQ et le bureau régional de Développement économique Canada.
Dernièrement, le ministre Denis Lebel a annoncé une aide financière de 900 000 $ pour six clubs de cette région. La somme servira à acquérir de l'équipement ou encore à construire ou rénover des ponts ou changer des tracés de sentiers. La motoneige représente 70 millions de dollars de retombées économiques pour cette région.