Des centaines de personnes ont pris part, le samedi 22 février dernier, à une manifestation pacifique organisée par le club de motoneige Lynx des Deux-Montagnes, sur les rives de la plage du Parc national d'Oka.
Le but de l'exercice était de sensibiliser les autorités, de même que la population, à l'impasse qui perdure dans le dossier d'accès aux sentiers balisés depuis maintenant plus de 12 ans. Depuis 2002, les véhicules hors routes, dont les motoneiges, sont devenus persona non grata au sein de différents parcs nationaux, dont celui d'Oka, privant les motoneigistes de tronçons nécessaires à des circuits sécuritaires et continus.
Bien qu'au cours des dernières années, certaines permissions aient été accordées de façon ponctuelle par les autorités du parc, les adeptes de la motoneige n'ont jamais pu circuler tout à fait librement sur les parcours prévus à cet effet. L'appui unanime de toutes les municipalités et l'aval reçu de la part des dirigeants de la MRC de Deux-Montagnes n'ont pas suffi à convaincre les autorités du Parc national d'Oka d'en venir à une entente convenable pour l'ensemble des parties impliquées.
«Tout ce que l'on souhaite obtenir, c'est un droit d'accès qui tienne compte de la réalité. En aucun cas, nous n'avons cherché à modifier la configuration des parcours prévus pour les activités régulières du Parc national d'Oka», de direDaniel Breton, président du club des Lynx Deux-Montagnes.
Il a ajouté: «Ce que l'on veut, c'est un simple accommodement technique, un droit de passage que tous les propriétaires terriens de la région nous ont accordé, tous exception faite des autorités du Parc d'Oka qui font fi des retombées énormes dont la région est privée présentement.»
Les retombées économiques de la pratique de la motoneige au Québec sont appuyées par une étude publiée en 2011 par la firme indépendante Zins Beauchesne et Associés. Ces chiffres ont d'ailleurs été divulgués devant les manifestants par Mario Guindon, citoyen d'Oka et membre du club des Lynx. «L'industrie de la motoneige au Québec, c'est plus de 2,2 milliards en retombées directes pour l'État québécois, des milliers d'emplois à la grandeur du territoire et l'un des plus puissants moteurs de notre activité touristique. Ce sont par milliers que des Ontariens, des Américains, mais aussi des Européens débarquent chez nous pour contribuer ainsi à la vitalité touristique et économique des régions qui facilitent l'accès aux motoneigistes. Pourquoi notre magnifique région ne pourrait-elle pas, elle aussi, profiter de toutes ces retombées directes et indirectes?» ademandé M. Guindon.
Si les organisateurs se disent plus que satisfaits du déroulement de l'événement du 22 février, ils n'en demeurent pas moins catégoriques et fermes au niveau des échéanciers. «Les autorités concernées connaissent nos positions et ils savent pertinemment que ce que nous voulons, c'est une entente en bonne et due forme, sans quoi nous agirons à nouveau. Si les autorités du Parc national d'Oka continuent de s'enfermer dans leur mutisme au-delà du 15 mars, des actions beaucoup plus musclées sont à prévoir de notre part. Et ce ne sont en rien des menaces, mais bel et bien un engagement envers nos membres et nos partenaires», de conclure Daniel Breton.