Déjà plus de 1 400 kilomètres de parcourus sur notre nouveau Ski-Doo Renegade BackCountry 800R E-TEC 2011 depuis le début de saison. C’est donc le temps de vous donner mes premières impressions de notre nouvelle monture. Les premières impressions, comme le titre l’indique, se veulent un résumé de nos commentaires sur les premiers contacts avec la motoneige, sans filtre et sans grande analyse. Il est donc important de les prendre pour ce qu’elles sont : des résultats préliminaires du comportement de notre motoneige d’essais sans ajustement de notre part… La motoneige a été utilisée tel que livré par notre partenaire, TY Moteurs, concessionnaire Ski-Doo dans la grande région de Québec. Plus précisément, je vous présente qu’est-ce qui me frappe dès les premiers kilomètres parcourus? … Naturellement, dans les conditions que Mère Nature nous a consenties. Heureusement, nous nous sommes déplacés dans un endroit sûr, sur les Monts Valin au nord de ville Saguenay pour faire nos premiers essais.
Tout d’abord, nous ne pourrons parler du côté « hors sentiers » de la BackCountry, car bien que les Monts Valin offrent habituellement beaucoup de poudreuse en début janvier, la saison 2011 débute avec des conditions de neige qui ressemblent à mars, conséquence directe de la pluie que nous avons reçue. Nous nous sommes donc consacrés au volet sentiers en solo ainsi qu’à deux passagers sur cet hybride, car c’est la mission même d’un hybride, faire de tout dans toutes les conditions. Jusqu’à maintenant, ces premiers essais ont été des plus probants et ce, malgré l’écartement des skis (ajustable) plus étroits de la BackCountry, même à sa position plus large. L’agilité du châssis XP nous a frappés encore une fois en sentiers, en tenant compte de la chenille de 1.75 pouce à l’arrière qui procure une traction remarquable tout en étant « manoeuvrable » en virages serrés. Même à deux passagers et muni du siège haut 1+1 à l’arrière, celle-ci se pilote très bien si on ajuste notre vitesse en conséquence. Cependant, l’élément le plus impressionnant à deux passagers est certainement le comportement de la SC-5 2011 qui en est à sa quatrième année d’évolution, sa meilleure année à mon avis car elle se compare à plusieurs Tourings sur le marché. De plus, nous faisons l’essai d’une version X qui est techniquement plus rigide que la version régulière avec ses amortisseurs au gaz haute-pression, celle-ci se comporte agréablement bien si on ajuste les contrôles de rebond des amortisseurs en conséquences. La seule modification que nous avons effectuée, suivant les conseils de notre partenaire TY Moteurs, c’est d’avoir changé les ressorts arrière de la BackCountry pour des ressorts plus rigides, les originaux ayant tendance à s’attendrir rapidement après quelques centaines de kilomètres.
Difficile de passer sous silence la performance impressionnante du Rotax 800R E-TEC dans la configuration proposée par la BackCountry. Combiné à la chenille Ripsaw de 137 pouces bénéficiant d’une empreinte de 1.75’’, ce cheval fringuant peut ruer en une fraction de seconde. Il faut convenir que cette chenille peut provoquer un peu de vibrations dans certaines conditions (moins de neige) mais ce détail est vite oublié quand on expérimente le plaisir de cette motorisation. Seul élément problématique, nous éprouvons certaines coupures en accélération ou en reprise à plein régime. Après inspection chez nos spécialistes de TY Moteurs, on nous confirme que ce symptôme se produit sur plusieurs unités actuellement, et nous attendons une réponse de BRP afin de corriger la situation. Cela risque fort de se terminer par une reprogrammation de l’ordinateur E-TEC ou « patch » aussitôt que les ingénieurs de BRP auront trouvé les conditions qui provoquent ce « bug » dans le programme… À croire que nos motoneiges ressemblent de plus en plus à nos ordinateurs ! Nous avions d’ailleurs éprouvé le même symptôme à notre première année d’essais du 600HO E-TEC, ce qui fût corrigé par une mise à jour du logiciel dans le système E-TEC.
La saison est donc réellement bien partie et nos premiers essais nous laissent miroiter de belles perspectives pour les prochaines semaines. Reste à savoir si nous pourrons utiliser le plein potentiel de la BackCountry en neige profonde. Pour ce faire, des précipitations importantes devront tomber afin de mettre la table pour nos essais hors sentiers. En attendant, nous continuons nos essais afin d’analyser en profondeur le comportement de cette motoneige d’essais.