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Bilan de la Rush 600 2010 : Une suite qui promet.

Bilan de la Rush 600 2010 : Une suite qui promet.

Depuis quelques années déjà, Polaris a vu sa position de 1er manufacturier  mondial de motoneiges être subtilisé par la compétition, ce qui s’est traduit par une diminution marquée de la marque Polaris dans les sentiers du Québec. Tellement populaire entre 1980 et 1995, le châssis INDY était à cette époque, roi et maître des ventes de motoneiges. Peut-être victime de ce succès, le manufacturier Américain semblait avoir priorisé le développement de plusieurs autres types de véhicules récréatifs en perdant peu à  peu de ses parts du marché au niveau de la motoneige.  Reconnu pour son innovation dans le domaine,  Polaris a pris d’assaut le créneau  de la montagne depuis une dizaine d’années avec son châssis IQ. Devenant si dominant dans ce segment de marché, plusieurs intervenants du milieu se sont questionnés sur l’intérêt du manufacturier  pour les motoneiges de sentiers.  Avec l’arrivée du châssis et de la suspension Pro-Ride, l’intérêt de Polaris pour ce segment de marché vient d’être clairement confirmé… et pour cause !

Avec près de 4 000km en sentiers sur la Polaris Rush 600 2010 et ce, malgré le niveau d’enneigement décevant que nous a offert la dernière saison, nous avons tout de même réussis à bien analyser cette nouvelle motoneige. Offertes en quantités limitées pour 2010, cette motoneige est basée sur le nouveau châssis ainsi que la nouvelle suspension arrière progressive Pro-Ride. Cette dernière se caractérise par un concept innovateur positionnant l’amortisseur et le ressort arrière en dessous du siège du pilote. Ceux-ci sont attachés à un mécanisme de bras articulé qui s’inspire du monde de la moto, ainsi que par l’absence de couplage entre l’amortisseur avant et arrière de la chenille. Bien que basé sur des concepts avant-gardistes, la Rush 2010 dispose de valeurs sûres et éprouvées comme la suspension avant IQ, ainsi que de l’impressionnant moteur deux temps de 600cc à injection Cleanfire.  Cette combinaison issue des meilleures innovations de Polaris offre une position de conduite exceptionnelle grâce à  un siège situé plus haut que sur le châssis IQ. Quoiqu’un peu ferme, le siège est quand même confortable et le guidon de style compétition est très efficace. Notre modèle d’essais disposait d’un pare-brise optionnel moyen, nécessaire pour nos températures froides, ainsi que de deux miroirs fixés au guidon, qui sont très efficaces malgré leur prédominance. 

L’année 2010 de la Rush était en soit une grosse année, car l’introduction d’un châssis et d’une suspension travaillant en harmonie demande la plupart du temps plus d’un an avant de pouvoir constater son plein potentiel.  Bien que cette théorie s’applique à la version 2010 de la Rush, notre expérience de la dernière saison nous a fait voir un grand potentiel qui sera clairement démontré dans la cuvée 2011. Parmi les points forts de la Rush 2010, notons l’impressionnante maniabilité de la motoneige combinée à une position de conduite des plus efficaces. La combinaison du très performant et éprouvé 600cc Cleanfire avec la légèreté du châssis donne des temps de réaction très impressionnants. La suspension arrière travaille bien dans de grosses bosses, mais est définitivement trop rigide dans des bosses de 15 à 30 centimètres. Cette situation se produit au niveau de la suspension avant de la chenille qui semble mal réagir dans certaines conditions et donnant l’impression que notre étalon veut constamment ruer. Heureusement, nous savons déjà que les modèles 2011 ont eu un correctif à l’avant de la suspension de la chenille ce qui règle cette situation. Autre élément qui demande une adaptation est la répartition du poids sur la motoneige.  Plus de 30 livres sur les 460 que possède la Rush sont déplacées vers l’arrière par rapport à une suspension traditionnelle interne au tunnel. Plus précisément, le poids se situe au niveau du système articulé de la suspension Pro-Ride. C’est le prix à payer pour la tubulure requise dans la suspension elle-même.  Cela demande un ajustement plus précis de la suspension afin d’éviter le soulèvement des skis en accélération. On pourrait instinctivement croire que la motoneige transfert trop vers l’arrière. En fait, elle ne transfert pas tant que ça… Le poids est simplement déjà rendu à l’arrière. 

 Il reste que l’élément le plus impressionnant sur cette motoneige est le plaisir de la conduire dans différentes situations. Elle est maniable et très performante. Seul petit point, les éternels boutons de contrôles électriques typiques de Polaris, qui sont à mon avis trop petits pour être utilisés avec nos gants ou nos mitaines.  Issue de plusieurs années de développement, la Rush 600 nous a montré beaucoup de potentiel pour les prochaines années. D’autant plus qu’avec les correctifs proposés à la suspension arrière pour 2011 (que nous avons déjà essayés), le futur s’annonce très positif et prometteur dans les sentiers pour le manufacturier Américain. Avec la Rush, Polaris s’est clairement engagé à reconquérir la première position dans les sentiers qu’elle a eue jadis

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