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ToggleAprès avoir concentré mes essais en début de saison principalement dans les sentiers, il était maintenant temps d’amener le SKS dans un environnement plus propice par rapport à ses qualités. Mon objectif était d’attendre des quantités de neige suffisante pour être sécuritaire dans les sous-bois et ainsi, ne pas avoir l’esprit préoccupé pas les obstacles se cachant parfois sous la neige. En dotant les RMK d’une suspension avant plus étroite (36-37-38) en 2019, Polaris avait enfin donné son sens à la série SKS, cette dernière héritant de son créneau à elle avec un écartement des skis plus large. En modifiant significativement la série RMK, les acheteurs ont maintenant un réel choix avec une différence notable entre les deux modèles. Inchangées pour 2020, les SKS sont bien adaptées pour le marché québécois en proposant un véhicule fondamentalement conçu pour le hors sentier, mais qui tire son épingle du jeu en sentier. C’est un peu plus vrai avec le modèle à chenille de 146 pouces de longueur. À l’inverse, le modèle à chenille 155 pouces risque clairement de se démarquer dans la poudreuse, bénéficiant des principales caractéristiques des RMK d’avant 2019.
Au niveau des spécifications techniques, mon modèle d’essais était équipé du nouveau moteur Patriot 850 qui été introduit en 2019 et qui développe approximativement 165 chevaux. Contrairement aux Pro-RMK, les SKS on un système de transmission munie d’un carter de chaîne plus traditionnel partageant cependant les très efficaces poulies P-85/Team LWT. Pour une deuxième année en 2020, le Patriot 850 était offert uniquement dans les modèles du printemps (Snowcheck). Mon modèle d’essais était équipé d’une chenille Série 6 de 155 pouces de longueur par 15 pouces de largeur avec un profil de 2,6 pouces. L’écran digital couleur Polaris qui équipait notre modèle d’essais, mais n’est pas nécessaire dans ce type de véhicule à mon avis, ce qui baissera votre prix à l’achat si vous prenez l’écran standard. L’écartement des skis est ajustable à trois positions soit 39-40-41, ce qui offre la possibilité aux motoneigistes de changer significativement le comportement du véhicule. Le SKS offre des skis de montagne Gripper ainsi que la suspension avant AXYS-RMK, cette dernière bénéficiant de bras triangulés légers en aluminium. Équipées depuis plusieurs années des amortisseurs Walker-Evans, les suspensions avant et arrière sont de type montagne. Munies d’un démarreur électrique, les motoneiges Polaris offrent également le démarreur manuel, ce qui peut être utile lors des démarrages.
Performance
Au niveau de la performance, le Patriot 850 2020 est très performant en plus de bénéficier des ajustements de la première année, ce qui est fait un moteur également très fiable. Les reprises sont très rapides surtout pour une motoneige de montagne où cette qualité est essentielle. Après avoir remarqué que la période de réchauffement du moteur était plus longue que le Liberty 800 en 2019, on comprend maintenant que ce comportement est inhérent à ce moteur. En ce qui a trait aux accélérations, le Patriot est nerveux et performant grâce aussi à une bonne calibration du système d’entraînement Team. Combiné à la chenille à profile de 2,6 pouces, les réactions en neige profonde sont aussi très satisfaisante. Avec cette configuration, on doit s’attendre à de bonnes réponses en neige profonde, mais moins de haute vitesse, ce qui est normal pour ce type de véhicule. J’ai remarqué qu’il est important de prendre quelques minutes pour faire monter la courroie en température quand on veut faire de la poudreuse. À froid, celle-ci peut mal réagir quand la neige entre dans les entrées d’air et atteinte la transmission.
Maniabilité hors sentier
De part nature, le châssis AXYS est très performant dans ce type de véhicule et le SKS ne fait pas exception à la règle. Si on la compare aux modèles des autres manufacturiers, la version SKS 155 est fort probablement la plus facile à manier dans la poudreuse même si la suspension avant est plus large que les RMK. C’est à mon avis un des véhicules de montagne les plus faciles à comprendre en termes de réaction, ce qui la rend facile à piloter, et ce, même pour les nouveaux adeptes. Avec quelques heures de pratique et une connaissance plus approfondie de son véhicule, on finit par atteindre une aisance satisfaisante. Le SKS est facile à cambrer tout comme à redresser. En position de montées de côté «?side-hill?», le véhicule demeure facilement en équilibre, et ce, même pour les motoneigistes moins expérimentés. L’équilibre quasi parfait du châssis AXYS ainsi que la centralisation des masses rend le véhicule très maniable et lui confère une sensation de légèreté très agréable. Naturellement, plus il y a de neige, plus elle est facile à piloter, car celle-ci n’est pas influencée par les couches de neige plus dures en dessous, ce qui peut provoquer des réactions imprévues pour tous ces types de véhicules.
Confort
Pour ma part, j’ai toujours apprécié la position de conduite du châssis AXYS, car on se sent toujours prêt à réagir dans la plupart des situations. De plus, l’angle du guidon rend les changements de direction rapides et précis. Comme je l’ai déjà mentionné, le confort en sentier n’est pas l’objectif de ce type de véhicule. Cependant, il faut regarder cette caractéristique sous l’angle de son utilisation en dehors des sentiers battus. La notion de confort quand on est debout pendant des heures sur un véhicule dans la poudreuse est très différente. Pour ce type de véhicule, cela se traduit par le fait de faire plusieurs heures debout sans avoir à exercer trop d’effort pour contrôler le véhicule, ce qui est probablement l’une des plus grandes qualités du châssis AXYS dont le SKS bénéficie. Même s’il est beaucoup moins utilisé que pour une motoneige de sentier, le siège offre un bon appui au besoin sans être très confortable, ce qui est correct pour ce type de véhicule. Mais surtout, la géométrie de la suspension arrière offre un très bon débattement tout comme celle de la suspension avant qui en plus, procure un contrôle hors du commun en neige profonde, augmentant encore là le confort. Naturellement, les amortisseurs Walker-Evans restent rigides sur les surfaces plus dures, mais en situation de poudreuse, sont très efficaces. Comme déjà mentionné dans de précédents articles, l’arrivée des amortisseurs Fox-QS3 serait une bonne idée chez Polaris afin d’offrir une option confort pour les SKS et ainsi, la rendre encore plus polyvalente.