Les employés québécois de BRP ne doivent pas s’attendre à ce que l’entreprise crée beaucoup d’emplois au Québec dans le futur. Même si ses ventes devaient grimper fortement, le fabricant des motoneiges Ski-Doo et des motos Spyder n’aurait pas le choix de manufacturer ses produits à l’extérieur de la province, dans des pays offrant de faibles coûts de production.
C’est ce qu’a indiqué José Boisjoli, président et chef de la direction de BRP, en marge d’une présentation devant les invités du Cercle canadien de Montréal, hier.
Le dirigeant s’est toutefois engagé à maintenir les emplois qui existent déjà au Québec, tant en usine que dans les centres de recherche et au siège social. L’ancienne filiale de Bombardier emploie environ 3000 personnes au Québec, soit près de 40 % de ses 7600 employés dans le monde.
Croissance
«C’est clair avec les employés de nos deux principaux sites, Valcourt au Québec et Gunskirchen en Autriche, que nous voulons stabiliser le nombre d’emplois. Mais la croissance, on veut la faire dans des pays à meilleurs coûts. Présentement, on est au Mexique. Un jour, on pourrait avoir une usine au Brésil ou en Russie», a exprimé José Boisjoli.
Le patron a précisé que BRP doit avoir une production mondiale pour être une entreprise de calibre international. Le Québec demeurera cependant la plateforme d’innovation de BRP. L’ingénierie, le design et le développement de cinq des six produits de BRP sont réalisés dans la province. C’est le cas pour les motoneiges, les motomarines, les Spyder, les VTT et les véhicules côte à côte. Seuls les moteurs sont développés à l’extérieur du Québec.
Les usines du Québec et de l’Autriche ne sont pas menacées de fermeture pour autant, car BRP veut garder de la production dans les pays à hauts coûts.