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Chenille de motoneige : Cramponnée ou pas? Le guide pour bien choisir et installer vos crampons à neige

Choisir les bons crampons pour votre chenille de motoneige peut avoir un impact majeur. Dans ce guide simple et vulgarisé, je vous présente les différents types de produits de traction. Découvrez leurs avantages et apprenez à les installer facilement vous-même.

La sécurité, le contrôle et la sensation de conduite figurent parmi les priorités des motoneigistes. Mère Nature, fidèle à ses caprices, nous réserve des hivers québécois imprévisibles. Chaque saison présente donc de nouveaux défis. En effet, les conditions de neige peuvent changer rapidement et les sentiers deviennent souvent durs et glacés. Cela affecte inévitablement la stabilité et le contrôle de votre motoneige. Parmi les moyens offerts afin d’augmenter la traction, l’ajout de crampons sur la chenille demeure le plus populaire.

Pourquoi devrais-je installer des produits de traction sur ma motoneige?

Afin d’exploiter le plein potentiel de sa motoneige, il faut d’abord être en mesure de transférer la puissance au sol. Vous pouvez avoir la machine la plus puissante du monde, elle devient carrément inutile si vous n’arrivez pas à la contrôler.

La sécurité est l’autre raison pour laquelle il faut envisager d’utiliser les crampons à neige. La possibilité de vous arrêter ou d’accélérer à tout moment en sentier est essentielle à votre sécurité. Il est très réconfortant de savoir que votre motoneige réagira comme vous le souhaitez, peu importe la situation. C’est pourquoi les produits de contrôle de traction sont considérés comme un ajout indispensable.

Conseil d’ami :

Je vous recommande fortement d’ajouter des protecteurs de tunnel lorsque vous utilisez des produits de traction. Ceux-ci servent à préserver les échangeurs de chaleur (radiateurs) en cas de contact.

Quel type de crampon me convient le mieux?

Comme vous le savez sans doute, il existe déjà des chenilles de motoneige avec de petits clous incorporés aux crampons. Je pense notamment à la populaire Ice Ripper XT de Camso. Dans la majorité des cas, ceux-ci peuvent aider, mais sans plus.

Certains manufacturiers, comme IGRIP, vont plutôt proposer des vis spécialisées que vous pouvez installer directement dans le crampon de caoutchouc. Rassurez-vous, ceux-ci incluent l’outil permettant de les visser adéquatement. Mise en garde : Vous devrez tout de même effectuer un préperçage avant de les installer. Ces crampons de chenille vissables représentent un compromis intéressant pour le conducteur qui veut améliorer sa traction sans avoir à vendre un rein. Effectivement, prévoyez un budget d’environ 400 $CA à 600 $CA.

Pour ceux qui recherchent le contrôle ultime, la troisième option consiste à faire l’ajout de goujons qui s’apparentent à des clous avec une tête en forme de champignon. Ces derniers sont fixés à la base de la chenille et retenus mécaniquement par un système de plaques et d’écrous. Ce type de crampon peut facilement atteindre les 1 000 $CA.

C’est décidé, j’y vais pour la totale! Mais comment choisir les bons crampons pour ma chenille?

Écartons d’abord les applications pour la course et concentrons-nous sur les modèles pour le sentier.

Le choix et le nombre de goujons dépendent de plusieurs facteurs. Ceux-ci incluent le nombre de plis de votre chenille, sa longueur, la hauteur de son profil et l’utilisation prévue. N’oubliez pas : plus ce dernier est pointu, plus il aura de mordant et moins il aura d’endurance.

Les goujons pour chenilles à un pli ont un épaulement plus court, une tête plus large et un écrou plus long. Ces caractéristiques permettent d’atteindre la même puissance de rétention que ceux utilisés sur les modèles à deux épaisseurs. Les crampons conçus pour ces dernières ne doivent jamais être utilisés dans les chenilles à un seul pli, et vice versa.

Pour éviter de faire des gaffes, je me fie au guide de traction de Woody’s Traction disponible sur leur site Web. J’y inscris les informations de ma motoneige et le guide me suggère automatiquement les meilleures options. C’est facile, rapide et sans souci. Je me dis qu’ils ont déjà testé plusieurs recettes. Alors, pourquoi ne pas simplement leur faire confiance?

À titre d’exemple, ma conjointe conduit un Ski-Doo MXZ X-RS avec un pont de 129 po. Le guide de traction de Woody’s nous propose donc deux ensembles : « sentier et sécurité » à 90 clous et « performance maximale » à 135 clous. Comme je connais bien le style de conduite de Véro, il était évident pour moi d’y aller avec la deuxième option.

Étape 1 : Marquage et perçage de votre motif

Ce que j’apprécie également du guide de traction Woody’s Traction c’est qu’il vous propose également divers articles complémentaires qui sauront réellement vous faciliter la vie. Par exemple, le foret de perçage et le gabarit de cloutage spécifique assurent un travail sans tracas. D’ailleurs, je vous conseille fortement ces deux produits. Ils sont peu dispendieux et feront de vous un vrai pro!

J’installe d’abord le gabarit sur la chenille, puis j’identifie l’emplacement des clous à l’aide d’un marqueur de couleur contrastante. Et le tour est joué.

Après avoir fait le tour complet de la chenille, je passe ensuite au perçage. Je me sers du foret spécial pour cette étape. Évidemment, je prends soin d’éviter d’entrer en contact avec les roues ou les autres composantes de la suspension. Ce processus requiert un effort minimal ; le travail se fait en douceur et les trous sont impeccables.

Étape 2 : Installation des crampons

Je place d’abord le clou dans le trou de la chenille depuis l’intérieur de celle-ci.

Ensuite, j’installe la plaque d’appui par l’extérieur et je serre l’écrou. Je n’ai pas besoin d’utiliser des agents de blocage de style Loctite, puisque ces derniers sont munis de nylon autobloquant.

Petite astuce entre nous

Derrière la tête du clou se cache un petit trou hexagonal. Il suffit d’insérer une clé hexagonale en « L » de la dimension requise afin de maintenir le clou en place et l’empêcher de tourner sur lui-même pendant le serrage de l’écrou.

Étape 3 : Serrage final

Pour garantir une sécurité optimale, je procède à un dernier contrôle avec une clé dynamométrique. Cette étape est essentielle pour m’assurer que tous les écrous sont fixés correctement et uniformément. Il est crucial de respecter précisément le couple de serrage recommandé par le fabricant : 30 lb-pi pour les chenilles à un pli et 15 lb-pi pour celles à deux épaisseurs.

Entretien préventif

Avec le temps, particulièrement au début, la tête du clou a tendance à pénétrer davantage dans le caoutchouc de la chenille. Ce phénomène peut donner l’impression que certains écrous se dévissent alors que ce n’est pas du tout le cas. Pour minimiser les risques de perte des crampons et assurer leur bon fonctionnement, vérifiez le couple de serrage de chaque crampon avec une clé dynamométrique. Je répète cette procédure préventive simple chaque 500 à 800 km. Ça peut faire toute la différence entre une belle randonnée agréable et une qui se termine abruptement parce qu’un clou est piqué dans le radiateur.

Conclusion

En résumé, le choix de vos crampons à neige dépend de vos besoins spécifiques, de votre budget et de vos objectifs sur les sentiers. Que vous optiez pour un modèle équilibré ou plus agressif, l’important est d’assurer une meilleure adhérence et un contrôle optimal. Si l’installation vous semble complexe, votre concessionnaire ou un atelier spécialisé se fera un plaisir de vous aider à tirer le meilleur de votre motoneige. Ce qui compte, c’est de savourer chaque moment sur la neige en roulant en toute confiance et sécurité.

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