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ToggleDame Nature a tout gâché
Dans l’ensemble des régions du Québec, les seuls endroits où il reste encore un peu de neige pour vous permettre d’avoir des conditions qui peuvent être agréables, c’est en altitude, dans les sentiers de montagne. – PHOTO JULIEN CABANA
Après avoir donné espoir aux motoneigistes en permettant à l’hiver de s’installer plus rapidement, voilà que Dame Nature est venue leur gâcher la vie en neutralisant la quasi-totalité du réseau de sentiers du Québec.
La résultante des pluies diluviennes qui sont tombées sur le Québec, c’est le fait que, hormis quelques endroits privilégiés, la circulation dans les sentiers de motoneige est réduite à zéro.
« La pluie a fait gonfler les rivières, entraînant du même coup la disparition des ponts de glace. À certains endroits, les ponceaux ne sont plus sécuritaires. Plusieurs sentiers ont carrément disparu sous plusieurs pouces d’eau. Le réseau est plus que mal en point, affirme le président de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), Mario Gagnon.
« C’est décevant pour tous ceux qui comptaient sur les vacances des Fêtes pour s’amuser en motoneige, moi le premier. Au lieu de cela, il faudra attendre que la nature nous envoie les éléments essentiels dont nous avons besoin pour assurer le réseau : du froid et, surtout, de la neige. »
LA SÉCURITÉ
On entend le même son de cloche du côté du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, alors que Denis Lavoie, de Motoneiges.ca, a dû annuler toutes ses sorties prévues au cours des prochains jours.
« Je voulais rouler en sentiers, mais je n’ai pas trouvé d’endroit où on pouvait circuler. Les clubs ont fermé leurs sentiers en raison de ce mauvais temps. Tout le monde a été surpris par l’ampleur du mauvais temps. Déjà que nous n’avions pas beaucoup de neige à plusieurs endroits, cette pluie a anéanti le travail des nombreux bénévoles des clubs. »
Maintenant que les dégâts sont faits, il faut malheureusement vivre avec eux. Un élément très important à prendre en compte, c’est l’aspect de la sécurité, une fois que le froid sera revenu et que des sentiers vont ouvrir.
« Personnellement, je considère que les éléments les plus sécuritaires à faire installer sur sa motoneige sont des crampons sur la chenille, souligne Michel Garneau, de la FCMQ. Il faut savoir que, même s’il tombe un peu de neige, la glace qui est en dessous va vite réapparaître avec le passage de plusieurs motoneiges. Les pentes, les courbes, les passages dans les champs, autant de sites où les motoneigistes devront être très prudents. Sur la glace, une motoneige dont la chenille n’est pas cramponnée perd beaucoup de traction. On peut aussi penser aux traverses de route, où la glace se forme très rapidement. »
BIEN VOUS INFORMER
Pour cet expert reconnu dans le milieu depuis de nombreuses années, nul doute que les prochaines sorties devront se faire sous le signe de la prudence en tout temps.
« Il faut bien évaluer la situation, diminuer sa vitesse et respecter en tout temps la signalisation. Si jamais des bénévoles de clubs ferment des portions de sentiers, il faut respecter cette signalisation temporaire et non pas la contourner tout simplement, comme certains le font. Les bénévoles ont l’expérience qu’il faut pour prendre les décisions qui s’imposent dans ce genre de conditions », explique M. Garneau.
Au cours des prochains jours, avant de vous lancer pour une randonnée, il vous faudra absolument vous informer auprès de votre club pour connaître la condition de sentiers. Il y a le site de la Fédération, où on retrouve les conditions de sentiers, mais, si vous avez la chance d’avoir de bons contacts avec des bénévoles de clubs, ils demeurent les mieux informés de ce qui se passe sur leur territoire.
Comme, selon les gens de la météo, il n’y aura pas de chutes de neige importantes bientôt, les conditions risquent de demeurer difficiles un certain temps.