La direction de l’Union des motoneigistes Lac-St-Jean-Est lance un appel pressant auprès de tous ses membres de respecter les balises des différents sentiers de motoneige. Le non respect de cette règle depuis le début de la saison met présentement en danger des droits de passage sur certaines terres agricoles ce qui pourrait occasionner de sérieux problèmes.
De nombreuses affiches ont été placées en bordure des sentiers avec des messages très explicites du genre : « Vous n’êtes pas chez-vous. Vous détruisez ma culture. Fermeture possible du sentier. Demeurez dans le sentier. Luzerne : respectez nos producteurs ».
« Une grande partie de nos sentiers traverse des terres agricoles. Les propriétaires nous consentent un droit de passage à certaine conditions, dont celle de demeurer à l’intérieur des balises du sentier. Plusieurs motoneigistes ne respectent pas cette règle et causent de sérieux dommages aux champs. Les propriétaires/agriculteurs sont mécontents et la renégociation de ces droits de passage pourrait s’avérer difficile, voir impossible à certains endroits », lancent d’un trait Jean-Sébastien Martel, directeur au sein du conseil d’administration de l’UDM Lac-St-Jean-Est.
« Les motoneigistes ne doivent pas oublier que c’est un privilège que nous accordent les propriétaires privés pour nous permettre d’aménager les sentiers de motoneige sur leurs terres. Si les gens ne respectent pas les sentiers, ils ont pleinement le droit de nous refuser l’accès », de renchérir Yves Tremblay, un autre directeur.
Le problème est crucial pour l’UDM car dans le secteur Sud du Lac-St-Jean où il opère quelque 315 kilomètres de sentiers, la grande majorité se retrouve sur des terres agricoles ou en bordure.
« Les agriculteurs nous demandent de tracer le sentier de motoneige sur un chemin qu’ils utilisent normalement en période estivale pour accéder à leur champs. Ou encore, on passe au bout des champs, le long des fossés servant à l’irrigation, un endroit où c’est moins dommageable. Il y a des terres plus fragiles comme celle où l’on cultive de la luzerne. Il y a aussi des agriculteurs qui ont de petites plantations d’arbres qui ne sont pas respectées. La couche de neige au sol sert d’isolant pour les plantes fourragères. Si on écrase ou enlève cette neige, c’est le rendement du champ qui va être compromis », ajoute pour sa part Gilles Claveau, également directeur.
Jean-Sébastien Martel ne cache pas que présentement, des droits de passage sont en péril et c’est ce qui explique ce rappel à tous de bien respecter les sentiers balisés et de ne pas s’en écarter en milieu agricole.
Il en va de la survie de certaines parties de sentier. Advenant la perte du droit de passage, il sera difficile de trouver un autre chemin de circulation adéquat, en plus des aménagements terrestres que cela demandera.