Il y a encore quelques agriculteurs qui refusent de laisser passer les motoneigistes sur leurs terres, bien que l’Union des producteurs agricoles (UPA) ait mis fin à son moyen de pression contre le gouvernement et demandé de lever le blocus, vendredi dernier.
C’est le cas dans la région de Chicoutimi et en Gaspésie, selon des motoneigistes qui ont communiqué avec Le Journal depuis le début de la semaine.
«Il y a deux ou trois endroits où on a eu vent qu’il y avait encore des problèmes», confirme Jean Duchaine, directeur général de la Fédération de clubs de motoneigistes du Québec.
«Je pense que ça évolue d’heure en heure», dit-il.
Pour ne pas mettre de l’huile sur le feu, la Fédération des clubs de motoneigistes, qui représente quelque 90 000 membres, s’est tenue volontairement à l’écart de la récente partie de bras de fer entre l’UPA et le gouvernement.
«Je ne veux pas parler pour eux, mais ce que je comprends, ce sont des agriculteurs qui ne sont pas satisfaits du dénouement des négociations de l’UPA avec le gouvernement. Ce n’est pas par rapport aux motoneigistes. »
Un agriculteur mécontent
«Si, collectivement, on ne se prend pas en main, on va le faire individuellement», a déclaré à l’Agence QMI Jocelyn Fournier, un producteur ovin de Saint-Joseph-de-Lepage, devenu malgré lui porte-parole des opposants dans sa région.
"Quand on nous a annoncé la levée du blocus, dit-il, c’est comme si on avait mangé une volée. On s’est senti trahis.
"Il y a des producteurs qui ne sont plus en mode gestion, dit-il, mais en mode fail-lite. C’est la survie de nos entreprises qui est en jeu.