À partir d’aujourdhui, les clubs de motoneigistes du Québec sont réunis au même endroit à l’hôtel le Montagnais de Chicoutimi par le biais de leurs représentants, et ce, dans le cadre du 32e congrès annuel de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec. Le thème de ce congrès, "Ensemble pour du changement", souligne une certaine résolution.
«Je crois que nous sommes rendus à la croisée des chemins et qu’il faudra certainement ajuster le tir avec la nouvelle réalité de la motoneige, affirme le directeur général de la Fédération, Raymond Lefebvre. Plusieurs événements ont marqué les derniers mois à la suite du fameux jugement du Petit Train du Nord. Il y a aussi eu l’adoption de la loi qui a entraîné certains changements, mais qui ne sont pas majeurs. Nous sommes conscients, toutefois, que nous avons des devoirs à faire et des changements à accepter. C’est pour cette raison que nous avons choisi ce thème.»
Durant les trois jours du congrès, il sera possible d’assister à des ateliers qui porteront sur plusieurs sujets dont celui des tables de concertation et celui du nouveau programme d’assistance financière.
«Dans le mandat que nous avons reçu du gouvernement, il y avait la formation de tables de concertation dans l’ensemble des régions du Québec, afin de recommander où devront passer, à l’avenir, les sentiers permanents. Jusqu’à présent, plusieurs régions ont déjà rempli ce mandat et les autres devraient suivre sous peu. Les gens qui seront à ces tables ne doivent pas chercher à bloquer les sentiers mais plutôt à lui trouver sa place.»
On prévoit sans aucun doute que la finance sera l’une des préoccuppations majeures au cours du congrès puisque l’an dernier,bon nombre de clubs ont affirmé qu’ils n’ouvriraient pas leurs sentiers pour la saison 2006-2007, faute d’argent.
«Il est certain qu’il ne peut pas y avoir plusieurs modes de financement, sauf que présentement, avec la façon dont les choses fonctionnent, il faut effectivement apporter des changements afin que les clubs qui travaillent plus en reçoivent plus. Pour nous, il est clair qu’à travail égal, subvention égale. Nous allons soumettre notre nouveau mode aux clubs et le faire approuver en assemblée générale. Je crois toutefois que nous avons une solution intéressante», mentionne Lefebvre.»
Actuellement, le gouvernement projette une protection pour un réseau de 10 000 kilomètres de sentiers, distance qui correspond, à quelques centaines de kilomètres près, au réseau présent des sentiers Trans-Québec.
«Nous avons présenté notre projet, qui touche en réalité 11 200 kilomètres et on nous a dit de ne pas nous inquiéter, explique Lefebvre. Il s’agit dans les faits du réseau Trans-Québec, qui permet de relier les régions entre elles et surtout d’assurer la pérennité de l’activité de motoneige. Nous allons quand même continuer, avec les 20 000 autres kilomètres de sentiers, à travailler de la même façon. Nous aurons toutefois l’assurance que notre réseau de base sera protégé contre les poursuites pour au moins cinq ans, ce qui nous donne du temps pour agir.»
Le congrès sera donc une occasion propice à la discussion et aux ententes pour les délégués des 228 clubs membres de la Fédération.