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Entre les sentiers fédérés et le hors-piste extrême

Entre les sentiers fédérés et le hors-piste extrême

Entre les sentiers fédérés et le hors-piste extrême

Entre les sentiers fédérés et le hors-piste extrême

Ce matin, au moment d’écrire ces lignes, j’ai la déprime. La météo a fait des siennes et a détruit tout ce qu’elle avait commencé à construire dans mon coin de pays. Une ou deux épisodes de pluie durant l’hiver, c’est correct. L’eau percole à travers la neige déjà tombée et gèle. Cela ne fait qu’aider à prolonger la saison blanche. Ce que nous avons eu, c’est un déluge de pluie avec des températures élevées combinées au vent chaud. Un coup dur pour le moral. Heureusement, une bonne bordée est attendue le 28 décembre pour remettre de l’ordre dans ce désastre. En attendant, je vais rêver de « rider » sur la neige en vous décrivant ma façon de faire de la motoneige.

Les Sniqueux des bois

Entre les motoneigistes de piste, « Les Rouleux » et les motoneigistes de l’extrême, « Les Extrémistes », il y a les motoneigistes de l’exploration et de la découverte « Les Sniqueux ». Du verbe sniquer : observer avec curiosité. Ce sont ceux qui, comme moi, aiment sortir des sentiers battus pour se promener dans les chemins et les sentiers forestiers, les sommets de montagnes, les ruisseaux, les rivières, les coulées et les bûchés. Ce sont ceux qui aiment la neige nouvellement tombée et être les premiers à mettre l’empreinte de leur monture. Ce sont ceux qui aiment se donner un objectif de partir du point A pour découvrir un nouveau sentier afin d’arriver au point B. Ce sont ceux qui aiment faire des boucles afin de ne jamais revenir sur le même chemin. Ils s’amènent toujours un lunch pour dîner et s’arrêtent dans un environnement de rêve tout en faisant un petit feu pour l’ambiance et en espérant voir passer un orignal à côté d’eux.

La Gaspésie

J’ai le privilège de vivre en Gaspésie où des milliers de kilomètres de sentiers et chemins forestiers existent sur les terres publiques. C’est une activité accessible à tous les amateurs-explorateurs qui veulent s’ouvrir à de nouveaux horizons. Mais pour découvrir la Gaspésie en dehors des sentiers battus, il y a des conditions à respecter pour assurer une sécurité adéquate. C’est le cas également dans bon nombre de régions où il est possible de rouler sur l’immensité des terres publiques tout en respectant le domaine privé.

Le bon type de machine comme l’Expédition

Selon le degré de difficulté que vous désirez et les conditions de neige, le type de machine a son importance. Un hybride sur un chemin forestier plat peut faire l’affaire, mais ce n’est pas l’idéal. Un 20 pouces ou un 24 pouces est plus adéquat et recommandé. Pour ma part, j’utilise un Ski-Doo Xtreme où j’ai installé une plaque protectrice intégrale en dessous. Il a une largeur hors tout de 1140 à 1180 mm/44,9 à 46,5 pouces avec un écartement des skis de 975 ou 1020 mm/38,4 ou 40,2 po et un profil de chenille de 1,75 pouce. L’Expedition SE, LE et SWT ont les mêmes largeurs, mais avec un profil de chenille de 1,25 pouce.

Le Scandic

Le Scandic WT (Wide Track, 20 pouces) semble être une machine très adaptée à ce type de découverte. Il possède une suspension avant à poteau (LTS) où les skis ne dépassent pas à l’extérieur de la cabine et tout l’avant de la motoneige est fermé donc il est moins accrochant et il ramasse moins de neige. C’est un véritable tracteur des neiges. Sa largeur hors tout est de 1076 mm/42,4 pouces, l’écartement des skis de 35,4 pouces avec un profil de chenille de 1,5 pouce. La différence de largeur avec l’Expedition peut sembler minime, mais elle a toute son importance dans les sous-bois. Quant au Skandic SWT (Super Wide Track, 24 pouces), sa largeur hors tout est de 1119 mm/44,1 pouces, l’écartement des skis est de 35,4 et son profil de chenille est de 1,25 pouce. C’est également un tracteur des neiges, mais il est plus difficile à manipuler et à faire tourner.

Et le Titan

Entre les sentiers fédérés et le hors-piste extrême

J’ai également vu à l’œuvre le Titan XC 155 de Polaris qui n’est pas piqué des vers dans ce type d’excursion même mieux que l’Xtreme. Sa dimension hors tout est de 1140 mm/45 pouces avec un écartement des skis de 991 à 1041 mm/39 à 41 pouces et un profil de chenille de 1,8 pouce, mais tout comme l’Expedition, sa suspension ouverte est plus portée à accrocher.  

Transmission mécanique nécessaire

Toutes ces machines possèdent des transmissions mécaniques à deux vitesses qui leur permettent d’affronter tous les obstacles en position « Low ». Le ratio de tous les Expedition et du Skandic SWT en position « Low » est de 3,23 : 1 et de 1,98 : 1 en position « High ». Celui du Skandic WT est de 3,86 : 1 en position « Low » et est de 2,3 en position « High ». Je n’ai pas trouvé les ratios du Titan dans les spécifications. Si vous possédez l’information, merci de le mentionner dans les commentaires.

GPS et cartes topographiques

Ensuite, une bonne connaissance de l’utilisation d’un GPS et de ses cartes électroniques. Savoir à tout moment où l’on est et être capable à tout moment de trouver une voie de sortie. Pour ma part, j’ai utilisé longtemps l’Oregon de Garmin et maintenant j’utilise le Montana de la même compagnie, car il a un plus grand écran.

On aura besoin d’une bonne carte topographique pour le GPS. Cherchez à installer des cartes à la plus petite échelle. Une carte de 1/20 000 donne tous les détails nécessaires pour faire des choix de chemin éclairés. Par exemple, vous voulez rejoindre un chemin public au travers une coulée, il vous faut savoir au départ si c’est possible par l’analyse topographique de la largeur du ruisseau, s’il y a une zone marécageuse ou pas, une pente pas trop inclinée pour traverser, etc. Maintenant, il existe une solution de remplacement au GPS, c’est d’installer une application du type d’Avenza (Avenza.com) sur votre téléphone intelligent et de télécharger gratuitement (ou acheter) les cartes nécessaires à votre excursion. Vérifiez la qualité des cartes, car il y en a de toutes les sortes.

Kit de dépannage et de survie

Entre les sentiers fédérés et le hors-piste extrême

Si vous partez seul, n’oubliez pas quelques éléments essentiels pour vous dépanner (raquettes, hache, scie rétractable, corde de 50 pieds, ficelle, tir for, tye wrap, boussole, etc.) et pour vous permettre de passer une nuit en forêt (allumettes étanches, feuilles de papier journal, quelques vêtements de rechange comme des bas et des gants, sacs chauffants, toile en nylon, eau, etc.). Ces éléments prennent peu de place et peuvent vous sauver la vie.

Les « Sérieux » ?

Il y a les « Rouleux », les « Extrémistes », les « Sniqueux », mais il y a aussi les « Sérieux », car la motoneige est utilisée pour plusieurs autres usages. On n’a qu’à penser aux chasseurs et aux trappeurs, aux travailleurs de l’hiver (surveillance, maintenance et réparation des tours de télécommunications, des pylônes électriques, des éoliennes, etc.), aux bûcherons professionnels et amateurs, aux propriétaires de chalets ou de camps isolés, aux gens du nord et aux patrouilleurs qui utilisent activement ce moyen de déplacement et de travail.

Dans ce texte, il était loin de moi de commencer à faire des catégories de motoneigiste. Je voulais simplement démontrer tout ce qu’il est possible de faire différemment avec ce fantastique véhicule des neiges qui a évolué de façon à répondre à tous les besoins. Cela étant dit, une chose est sûre, on a tous une même passion dans une même catégorie soit celle des « Amoureux » de ce sport d’hiver ! Je vous souhaite de Joyeuses Fêtes, Santé, Bonheur, Paix et Neige.

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