Nous faisons aujourd’hui l’essai d’une autre motoneige qui nous est inhabituelle. La BearCat est une motoneige de travail, faite pour trimer dur. Nous avons l’impression que nous aussi on va trimer dur, pour faire du sentier avec une bête de somme. La présence optionnelle d’une attache pour un treuil à l’avant de la motoneige est une indication du sérieux de la chose.
Premier constat, elle n’est pas laide la grosse qui trime dur ! Et le moteur est mis en route aussi aisément que discrètement. Il s’agit d’un gros deux cylindres à quatre temps de 1056 cc, fort en “torque” à bas régime et passablement généreux en puissance à plus haut régime. Le rouage d’entraînement s’est révélé assez silencieux tout au long de la journée, dans toutes les conditions où nous l’avons essayée.
L’écartement des skis est ajustable entre 40 et 44 pouces, et les skis font 8 pouces de large. À notre grande surprise, la direction s’est avérée légère dans toutes les conditions. On s’attendait à trimer dur, ce ne fut pas le cas. En plus, elle s’est montrée stable dans les sentiers, sans louvoiement. Un comportement directionnel de très haute qualité.
La chenille fait 20 pouces de large pour une longueur de 154 pouces avec une profondeur de 1.38 pouces. Une très bonne portance sur toutes les surfaces où nous avons circulé, une traction très satisfaisante, et un niveau de bruit somme toute très raisonnable. Ajoutez à cela des suspensions relativement souples avec un débattement plus que suffisant, un amortissement étonnement bien contrôlé, et en bout de ligne le niveau de confort se rapproche de celui d’une machine de touring.
Malgré ses allures un peu balourde, et le niveau de confort assez élevé qui pourrait laisser craindre mollesse ou raideur exagérées, la grosse qui travaille fort offre un comportement en sentier qui est très sain, facile à contrôler et d’une maniabilité surprenante.
Le tableau de bord, bien présenté et fonctionnel, offre un affichage en partie analogique et en partie numérique. L’information est très lisible et le passage entre les fonctions est simple. L’affichage comprend une jauge de niveau d’essence, un compteur journalier, une horloge et un compteur de temps d’opération. On y trouve aussi une prise électrique pour accessoires.
La Bearcat est équipé d’une marche arrière à engagement électrique. Le siège arrière est amovible pour augmenter l’espace de chargement, tout comme il peut aussi être augmenté d’une place pour un troisième occupant.
Les contrôles du pouce et des poignées chauffants sont simples et faciles à utiliser tout en présentant une illustration de leur ajustement dans le tableau de bord. Les miroirs, qui sont montés de série, offrent une excellente vision dans toutes les conditions.
Bien sûr, monter une telle bête, ça impressionne un peu. Elle est forte des hanches et il faut écarter les pieds, les jambes et les cuisses pour s’y installer – on a définitivement quelque chose de substantiel entre les jambes. Le guidon est un petit peu haut, mais les mains et les bras sont tellement dégagés et positionnés de façon naturelle que la posture est très confortable et permet de contrôler aisément la motoneige. En plus, il y a de la place pour les pieds et le pilote peut varier sa position de conduite. Par contre, si vous avez la stature d’un jockey ou que vous êtes court sur pattes, vous trouverez probablement qu’elle est un peu grande pour vous.
Seul commentaire moins positif, mon collègue Jacques Turgeon et moi avons tous deux ressentis un retour de vent dans le dos – à vitesse élevée et soutenue, cela peut devenir agaçant.
Faite pour travailler fort, puissante et confortable et offrant une maniabilité surprenante, la Bearcat nous a séduits !
Aujourd’hui nous avons parcouru 125 km en consommant 28,4 litres de carburant, pour une consommation de 22,7 litres au 100 kilomètres. Cela nous semble un peu élevé et comme nous n’avions pas vérifié le niveau d’essence réel dans le réservoir avant le départ, il faut ici prendre la consommation avec circonspection.
No | Critère d’évaluation | Jacques | Alain |
1 | Maniabilité et position de conduite | 4 / 5 | 4 / 5 |
2 | Confort et suspension | 4 / 5 | 4 / 5 |
3 | Accès aux commandes | 4 / 5 | 4 / 5 |
4 | Puissance du moteur | 4,5 / 5 | 4,5 / 5 |
5 | Bruit et vibrations du moteur | 3.5 / 5 | 4 / 5 |
6 | Roulement de la chenille | 4 / 5 | 4 / 5 |
7 | Traction de la chenille | 5 / 5 | 5 / 5 |
8 | Finition du véhicule | 4 / 5 | 4 / 5 |
9 | Odeur et émanations | 5 / 5 | 5 / 5 |
10 | Consommation d’essence | 3 / 5 | 3 / 5 |
11 | Position du passager | N/A | N/A |
12 | Confort du passage | N/A | N/A |
Total ( sur 50) | 41 | 41,5 |
Les motoneiges que nous essayons aujourd’hui nous sont rendues disponibles grâce à l’excellente collaboration de Centre de location d’outillage Carl Lambert.
CARL LAMBERT Centre de location d’outillage
200 A Route 138
ST–Augustin, QC
G3A 1W7
Tél: (418) 878-2153
Nous profitons de cet essai pour souligner la collaboration appréciée de Kimpex. En effet, nos pilotes d’essais sont équipés des vêtements et accessoires Kimpex. On les porte pour vrai et on les apprécie !