Tourisme Alma Lac-Saint-Jean veut faire du mont Apica une destination motoneige aussi incontournable que celle des monts Valin. Avec ses quelque 900 mètres, la montagne sise dans la Réserve faunique des Laurentides a le potentiel de devenir le fer de lance du Lac-Saint-Jean, estime l'organisation.
La volonté de mieux positionner le mont Apica sur l'échiquier des destinations hivernales ne date pas d'hier. Les élus et plusieurs intervenants mijotent des projets depuis plusieurs années. Mais selon ce qu'a appris Le Quotidien, des annonces portant sur le développement du secteur sont imminentes. Et le projet de construire un relais sur le sommet du mont ne serait pas mort.
« Il y a des projets qui se travaillent, en effet. Il y aura des annonces dans quelques semaines », a répondu Gervais Coulombe, directeur général de Tourisme Alma Lac-Saint-Jean, organisation mandatée par la MRC Lac-Saint-Jean-Est pour développer les lieux.
Pour le moment, le secteur du mont Apica est utilisé comme un lieu de passage par les motoneigistes qui arrivent de la grande région de Québec. L'an dernier, près de 12 000 personnes ont circulé dans les sentiers.
« On veut qu'ils arrêtent plus longtemps dans le secteur, qui est en effet pas assez développé. Il faut dire que le mont n'a que quelques mètres de moins que le plus haut sommet des monts Valin. Donc c'est vraiment un endroit au potentiel extraordinaire avec beaucoup d'enneigement. Si est mieux utilisé, il pourrait aussi attirer davantage de touristes », croit M. Coulombe, rappelant que le caractère historique de l'endroit pourrait également mis de l'avant. En effet, près de 300 personnes vivaient au bas de la montagne pendant une partie de la guerre froide. Une station radar militaire avait été érigée pour détecter les avions ennemis.
Relais
Un petit chalet d'accueil a été aménagé au pied du mont, au même endroit où se trouvait l'ancienne base militaire. Le projet de construire un plus grand relais au sommet de la montagne serait toujours à l'étude. Des décisions rapides devront d'ailleurs être prises, car le relais existant est en piteux état, a confirmé le directeur général, malgré des rénovations effectuées l'an dernier.
« Le chalet n'a plus de vie utile. Il n'est plus aux normes. Les rénovations étaient davantage du maquillage. Il faut le remplacer. On regarde en ce moment des solutions », a admis M. Coulombe.
Outre le chalet d'accueil, l'amélioration des sentiers fait partie des plans. D'ailleurs, dès cette année, les motoneigistes pourront sillonner de plus belles pistes. Des travaux de 300 000 $ sont en cours pour améliorer leur état, dont la réparation de ponceaux et la correction de courbes. Et un projet de sentier menant au sommet serait prévu.
« Pour le moment, les gens peuvent y aller, mais en hors-piste. Le but est d'aménager un nouveau sentier. Parce qu'une chose est certaine, même si le projet de relais ne se réalise pas, il y aura assurément un sentier pour se rendre au sommet », a confié le directeur général.