Une fois le blocus pour les sentiers levés, il ne manque plus que la collaboration de Dame nature pour assurer une bonne saison de motoneige soulignait hier le vice-président de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec et responsable de la région de Chaudière-Appalaches, Dany Quirion.
Pour faire de la motoneige dans des conditions plus qu’acceptables, le vice-président souligne qu’il doit tomber de la neige régulièrement, mais qu’il fasse assez froid pour ainsi faire geler le sol et procurer des sentiers de qualité. Actuellement, près de 40 % à 45 % des sentiers ouverts sur le territoire avec des conditions plus ou moins acceptables. Il se croise les doigts que les conditions s’améliorent au cours des prochains jours. « C’est au tour de Dame nature de collaborer, il ne manque plus que de la neige et du froid », remarque M. Quirion.
Sans de meilleures conditions de sentiers, des retombées de quelques millions dollars sont en jeu alors que plusieurs Américains traversent la frontière pour faire de la motoneige à la période des Fêtes. Déjà, que la situation du blocus a fait perdre des retombées pour le marché de la motoneige pour les Européens.
Si la neige et le froid s’abattent suffisamment sur la région, cela signifie qu’au mieux près de 80 % des sentiers pourront être ouverts en Chaudière-Appalaches pendant la période des Fêtes. La différence s’explique parce les lacs et les rivières ne sont pas suffisamment gelés pour permettre le passage des motoneiges.
Cependant, les quadistes et les motoneigistes seront contents d’apprendre qu’ils auront droit d’utiliser le barrage Sartigan cette saison pour traverser la rivière Chaudières. Une bonne nouvelle pour la région notait fièrement M. Quirion. Actuellement, le sentier se rendant à l’infrastructure est fermé en raison des conditions.
Un haut taux de renouvellement
Dany Quirion se réjouit du fort taux de renouvellement des droits d’accès par les 7500 membres des 24 clubs de motoneige malgré la menace de blocus qui a plané au cours du mois de décembre. En effet, plus 80 % d’entre eux ont renouvelé. « Il faut être content dans les circonstances », pense M. Quirion.
Soulignons que les Fédérations de l’UPA de la région étaient peu à l’aise avec ce moyen de pression ce qui aurait permis ce haut taux de renouvellement parmi les membres. Toutefois, ce n’était pas le cas de la Côte-du-Sud et de la Rive-Sud de Québec. Si le blocus avait été maintenu, ces deux territoires auraient été en grande partie responsables de la fermeture de 35 % des sentiers régionaux.
Ailleurs au Québec
Si Chaudière-Appalaches semble s’en tirer, ce ne sera peut-être pas le cas de la Côte-Nord. M. Quirion souligne que cette région vivra des moments difficiles en raison d’un plus faible taux de renouvellement de cartes de membres vendues. La Gaspésie connaît aussi des ennuis, mais en raison des conditions climatiques qui prévalent là-bas. Le manque de neige à cet endroit pourrait causer beaucoup de torts à cette industrie.