Depuis de nombreuses années, la motoneige est au banc des accusés en matière de pollution, selon de nombreux défenseurs de l’environnement. Il semble bien qu’aujourd’hui, ils doivent changer de discours.
« Pour la saison 2008-2009, 60 % des motoneiges vendues au Québec étaient des modèles avec moteur à quatre temps ou encore des deux-temps à technologie propre, explique le chef de pupitre technique pour la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Michel Garneau. Les manufacturiers ont été les premiers à demander de nouvelles normes afin de créer et de produire une motoneige qui correspond mieux à la réalité des années que nous vivons présentement. Avec le temps, des normes ont été fixées, et, maintenant, ils fabriquent des modèles répondant aux attentes. »
Depuis le début du programme qui a été mis de l’avant pour diminuer les émanations de substances dommageables dans l’atmosphère, on a enregistré une baisse de 75 % de ces derniers. « Il faut comprendre que, contrairement aux voitures, pour la motoneige, on ne contrôle que les émanations de monoxyde de carbone et les hydrocarbures imbrûlés, explique le spécialiste. Pour la voiture, on contrôle aussi les émissions d’oxydes d’azote qui sont en partie responsables du smog qui se produit dans des températures chaudes. Comme la motoneige se pratique au froid, il ne devenait pas nécessaire de les contrôler. »
Selon M. Garneau, nous sommes libérés des anciens moteurs qui étaient de véritables « machines à boucane ». « Les anciens moteurs, à 100 %, n’étaient absolument pas conçus pour prendre soin de l’environnement. Rien n’avait été prévu pour réduire les émanations dangereuses dans l’atmosphère. »
Un choix à faire
Se défendant d’avoir une préférence pour les moteurs deux temps à énergie propre, notre homme tient toutefois à faire une précision très importante, selon lui.
« Il faut faire une différence importante entre les moteurs à deux temps à énergie propre et les quatre temps. Dans le cas des moteurs deux temps, ces derniers brûlent leur huile lorsqu’ils fonctionnent. Au chapitre de la consommation d’essence, ils sont aussi supérieurs. Dans le cas du quatre-temps, la majorité du temps, lorsqu’il y a une vidange d’huile, ces résidus se retrouvent souvent dans les incinérateurs, ce qui fait qu’il y a des émanations nocives dans l’atmosphère. Certains diront que c’est minime, mais je crois qu’il faut tout de même en tenir compte. »
D’ici à 2012, de nouvelles normes seront établies pour en arriver, du moins c’est ce que le milieu espère, à des motoneiges qui seront vertes à 100 %. « Il est vrai que c’est l’idéal et qu’il faut espérer l’atteindre un jour. Je crois que nous sommes sur la bonne voie. Le milieu de la motoneige n’a plus le choix. Il devra aller encore plus loin vers la recherche de l’équilibre idéal si on veut que l’activité se perpétue. La Fédération y va de nombreux programmes pour respecter l’environnement, et la réponse des motoneigistes est bonne. Si les manufacturiers continuent de nous aider, nous allons y arriver. »
Vous pouvez obtenir tous les renseignements techniques les plus récents en matière d’avancées technologiques dans le domaine de la motoneige, en vous rendant sur le site de la fédération, à l’adresse : www.fcmq.qc.ca.