Avec un des hivers les plus chauds en région en 60 ans et le plus chaud au Québec de l’histoire météo, la saison motoneige 2009-2010 n’a jamais décollé comme on aurait pu l’espérer.
Pendant que Tourisme Abitibi-Témiscamingue parle d’un succès certain de sa promotion en Ontario et aux États-Unis et de l’augmentation des taux d’occupation hôtelier en région pour janvier et février, les propos sont plus tempérés du côté de l’association régionale des hôteliers.
«La motoneige ne représente qu’une partie de notre occupation, rappelle Jean-Pier Frigon, vice-président de l’organisme. Depuis 18 à 20 mois, les hôtels de la région ont de bons taux, mais c’est beaucoup en raison du dynamisme de l’activité économique, particulièrement du secteur minier. Une grande partie de notre clientèle est constituée de travailleurs et de représentants de compagnie.»
Selon lui, le nombre de motoneigistes aurait plutôt diminué de 10 % à 20 % en région. «On a eu un hiver écourté et toutes sortes d’incertitudes qui ont empêché la saison de vraiment décoller. Il n’y a pas eu de séquence continue. Décembre a été nul, le début de janvier au ralenti et février d’acceptable à bon, je dirais. Mars est parti du bon pied, mais tout a baissé rapidement. Je pense que c’est représentatif de la majorité des hôtels en région», estime-t-il.
Baisse chez les concessionnaires
Sans parler de situation dramatique, l’hiver semble également avoir été plus tranquille que prévu chez les concessionnaires de la région.
«On avait anticipé mieux parce que l’hiver précédent avait été très bon, déclare Michel Larivière du groupe Harricana Aventure. Les inventaires étaient donc peut-être un peu trop hauts. La neige est arrivé tard et l’hiver a été presque trop beau. Les gens ont eu moins l’esprit à la motoneige. On a vu moins de gens dans les sentiers, autant chez les touristes qu’au niveau de la clientèle locale.»
