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La SQ plus active cette saison

Avec la création d’une escouade spécialisée cette saison, la Sûreté du Québec montre qu’elle entend surveiller de près les motoneigistes délinquants dans les sentiers du Québec.

Samedi dernier, une équipe de 10 agents en motoneige a surveillé de près le tronçon du sentier Trans-Québec numéro 3 entre le boulevard Laurentien et Sainte-Anne de Beaupré, situé sur les terres du Séminaire de Québec, dans la région de Québec. Il s’agissait de la deuxième opération d’envergure de la saison.

« Ces opérations de visibilité accrue de la Sûreté du Québec nous permettent de rencontrer les motoneigistes, de discuter avec eux de sécurité et de voir à ce qu’ils adoptent une conduite responsable, tout en respectant les lois et règlements en vigueur », explique le responsable de l’escouade en motoneige de la SQ pour le Québec, le sergent Jean-François Villemure.

« Durant toutes les fins de semaine de l’hiver, jusqu’à la mi-mars, notre escouade va se déplacer un peu partout au Québec pour exercer la surveillance de sentiers », ajoute-t-il.

Ce n’est pas par hasard que cette portion de sentier de la région de Québec a été ciblée.

« L’an dernier, il y a eu trois collisions mortelles sur ce sentier en plus de nombreux accidents graves. Nous nous devions d’intervenir dans le secteur », précise le sergent Villemure.

Le bilan de cette opération spéciale a été l’interception de plus de 300 motoneigistes. Les agents ont émis 26 constats d’infraction et 22 avertissements.

Monts Valin

Le 1er décembre dernier, après le décès d’un motoneigiste lors d’une collision sur les monts Valin, la SQ a fait une opération de visibilité accrue, le nom que porte ce nouveau programme d’opérations spéciales.

« Nous avions réuni une équipe de 18 policiers en motoneige pour couvrir l’ensemble du territoire. Nous avons intercepté 420 motoneigistes et donné 110 constats d’infractions. De ces infractions, il y en avait 34 pour silencieux modifié », rappelle le sergent.

À ce chapitre, les policiers ont décidé d’appliquer la loi à la lettre. En modifiant les échappements de leurs motoneiges, plusieurs motoneigistes nuisent à la pratique de l’activité. Ils mettent en danger les droits de passage, puisque certaines portions de sentiers passent près des habitations.

Un motoneigiste intercepté a mentionné aux policiers qu’il avait acheté ce système d’échappement en cause chez un marchand. Selon la loi des véhicules hors route, il est interdit de modifier un système d’échappement ou de vendre ce genre de système au Québec.

850 interventions

Toutes les opérations sont menées de concert avec les agents provinciaux de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ).

Les patrouilleurs bénévoles des clubs sur les territoires où ont lieu les opérations sont aussi de la partie.

Plusieurs autres opérations se font aussi localement.

« Jusqu’à présent, nous avons eu plus de 850 opérations en sentier ou en bordure des sentiers. Les agents ont intercepté 10 729 motoneigistes et émis près de 650 billets d’infraction. En moyenne, près de 3000 constats sont émis par saison », souligne Hélène Nepton du Service des communications de la SQ.

Pas sur les chemins publics

La circulation en motoneige est interdite sur les chemins publics sauf dans certains cas d’exception. À ce moment-là, une signalisation spéciale sera installée aux endroits où il serait permis de le faire temporairement. Samedi dernier, des motoneigistes se sont fait prendre à quitter leur domicile et emprunter la rue réservée aux voitures pour rejoindre le sentier. Les agents présents se sont fait un devoir de leur rappeler que cela est interdit.

Contrôle Radar

Certains agents provinciaux et patrouilleurs de la Fédération et des agents de la Sûreté du Québec s’occupaient de bien vérifier si tout était en règle avec les motoneigistes interceptés devant nous. Ailleurs, l’opération radar attendait les contrevenants qui ne respectent pas la limite de vitesse. Elle est de 70 km/h dans les sentiers. La vitesse excessive est souvent la cause d’accidents graves comme des pertes de contrôle qui entraînent des sorties de sentiers ou encore des collisions. Certains oublient que dans les sentiers de motoneige, il y a de la circulation dans les deux sens.

Facultés affaiblies

Dans le cas de la conduite avec les facultés affaiblies, la loi est exactement la même pour les motoneigistes que pour les automobilistes. Vous êtes donc soumis aux mêmes règles en ce qui concerne le fait de conduire sous l’influence de l’alcool, de la drogue ou de la combinaison des deux. En cette matière, les policiers sont intransigeants. C’est très souvent l’une des principales causes de collisions mortelles.

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