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La levée du blocus de l’Union des producteurs agricoles (UPA) est une bonne nouvelle pour les motoneigistes qui attendaient avec fébrilité de se lancer sur leurs sentiers, mais ce moyen de pression extrême des agriculteurs a déjà laissé des séquelles un peu partout dans l’industrie touristique au Québec.

Les motoneigistes américains ont mis le cap sur le Minnesota, par exemple, qui croule sous la neige.

Les Européens, qui choisissent leurs projets de vacances longtemps à l’avance, ont tout simplement fait d’autres choix. Ils ne reviendront pas cette année.

Au Québec, plusieurs ont déjà mis de côté leur achat de motoneige pour dépenser, à huit jours de Noël, leur argent ailleurs.

Du côté des clubs de motoneige, qui ont fait des sentiers de motoneige un attrait touristique de classe internationale, l’effectif est la moitié ce qu’il était à pareille date l’an dernier.

Bref, les dommages directs et collatéraux du blocus sont nombreux.

La réputation des agriculteurs

Les agriculteurs, quant à eux, n’ont pas subi de dommages financièrement.

Ce ne sont pas eux qui ont réduit leur production pour faire pression sur le gouvernement. Ils ont mené leur bataille avec l’argent des autres.

Leur seul dommage, c’est leur réputation ternie. L’image du fermier modeste, généreux et bonasse en a mangé toute une.

C’est dommage, car la plupart des agriculteurs n’ont rien à voir avec cette décision de l’UPA de prendre les motoneigistes et l’industrie touristique en otage.

L’UPA est un syndicat extrêmement puissant, mené dans les faits par un petit groupe de personnes. Les agriculteurs y adhèrent souvent parce qu’ils n’ont pas le choix, l’UPA étant un quasi-monopole.

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