Prise entre l’arbre et l’écorce, l’agricultrice Linda Tremblay vient tout juste de rouvrir son relais de motoneige sur sa ferme de Saint-Monique.
Difficile pour cette éleveuse de moutons et de chèvres de prendre parti dans le dossier des sentiers de motoneige, bloqués par les agriculteurs qui tentent de se faire entendre par Québec.
«Je ne peux qu’être neutre. D’un côté, je comprends les agriculteurs. Tout le monde doit gagner son pain et c’est ce qu’ils souhaitent. Mais en même temps, j’écope de ces moyens de pression. J’ai ouvert un relais justement pour avoir plus de revenus», lance Mme Tremblay, propriétaire de la ferme JLJ Boily qui, en plus d’un restaurant, opère aussi une savonnerie.
Cette dernière souhaite que ce conflit ne laisse pas trop de marques. L’éleveuse craint d’être boudée dans les prochaines années par les motoneigistes.
«Peut-être que certains motoneigistes ne viendront pas à notre relais lorsqu’il verront que c’est sur une ferme. Ils vont peut-être nous en vouloir. Je ne veux pas qu’on nous punisse dans l’avenir», exprime Linda Tremblay, rappelant sa neutralité dans la dossier.
Mais l’agricultrice a bon espoir que le conflit opposant l’UPA et le gouvernement se règle rapidement. Un règlement qui lui permettrait d’avoir enfin une bonne saison hivernale.