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ToggleLe tour du Québec à motoneige
Le motoneigiste retraité dit «mission accomplie» après avoir parcouru la route blanche.
Un retraité a réalisé son rêve de faire le tour du Québec en motoneige. Il revient tout juste d’un voyage de 4265 km, où il a fait l’aller-retour entre le Centre-du-Québec et le Labrador.
Réal Gagnon a effectué ce voyage avec deux amis d’enfance, Serge et Denis Comeau. Le 18 février, ils sont partis en motoneige de la région de Drummondville. Ils ont parcouru toute la route blanche jusqu’à Blanc-Sablon, sur la Côte-Nord. Ils se sont ensuite rendus à Red Bay, le dernier village du Labrador accessible en motoneige. Puis, les aventuriers sont rentrés au bercail.
Plus beau voyage
Ce périple de rêve a duré 17 jours.
« C’était mon plus beau voyage. C’était le seul coin que je n’avais pas encore visité. J’ai maintenant fait le tour du Québec au complet », s’exclame Réal Gagnon, qui fait de la motoneige depuis qu’il a 18 ans.
L’homme de 61 ans avait déjà vu de beaux paysages, mais lors de son dernier périple, il avait l’impression d’être sur une autre planète.
« Je me croyais sur la Lune ! » s’exclame le résident de Saint-Lucien, près de Drummondville.
Le père de deux enfants est fier d’avoir accompli cet exploit avec ses deux amis. Cela lui confirme qu’il est possible de réaliser ses rêves si on y croit, malgré les difficultés.
Les motoneigistes ont admiré la vue à Harrington Harbour, sur la Côte-Nord, qui figure parmi les 30 plus beaux villages du Québec.
Retraite à 50 ans
À 50 ans, M. Gagnon a perdu son emploi d’opérateur d’usine qu’il a occupé pendant 33 ans.
Il a alors vécu avec les revenus des 11 logements qu’il avait acquis depuis 20 ans et complètement rénovés. Toutefois, il a dû prolonger de 10 à 12 ans les prêts hypothécaires pour réduire ses paiements.
« Je n’avais aucune dette personnelle. Ma maison et mon véhicule étaient payés », précise-t-il.
Finalement, il a profité de l’essor démographique de Drummondville pour acheter et vendre des terrains qui prenaient rapidement de la valeur.
Grâce à ses investissements, M. Gagnon a pu prendre une retraite précoce et s’occuper de sa femme, qui est décédée il y a deux ans des suites d’une longue maladie.
« Le fait de vivre ces choses-là, ça ramène les valeurs à la bonne place. L’argent, c’est ben l’fun, mais la santé, ça ne s’achète pas. Il faut profiter de la vie pendant que c’est possible », dit-il.
Profiter de la vie
Depuis le décès de sa femme, ce sexagénaire a rencontré une nouvelle amoureuse et il se permet de longues randonnées en motoneige.
L’an dernier, il a parcouru 8664 km. Il a notamment visité la Baie-James. Cette année, le compteur de sa « Bombardier 900 Ace 4 temps » affichera environ 9000 km, incluant son périple sur la route blanche.
« Pour faire ce voyage, il fallait trois choses : le temps, l’argent et la santé », dit-il.
M. Gagnon a donc sauté sur l’occasion… ne sachant pas si elle allait se représenter un jour.