Tout au cours des dernières semaines, nous sommes partis en groupe pour différentes destinations depuis le Centre-du-Québec afin de visiter les régions de la Beauce, du lac Mégantic en plus d’un voyage vers le Bas-Saint-Laurent. Parmi nos groupes 2 motoneigistes conduisaient des produits BRP 2012, dont la MXZ et la Touring de Bombardier, toutes deux motorisées avec le nouveau moteur Rotax 600 ACE.
Je vous fais part de mes commentaires d’utilisateur et de quelques points techniques. Les motoneiges que nous avons utilisées lors des 2 premiers voyages appartiennent à des amis qui roulent depuis de nombreuses années et font en moyenne 7,500 kilomètres par saison. Nous avons découvert leurs qualités que je tenterai de vous dévoiler dans les lignes suivantes. Un de ces propriétaires en est à sa deuxième 600 Ace; il a possédé un modèle 2011 puis un 2012.
Un des points important à souligner est que ces motoneiges, que certains qualifient de «s’adressant à des jeunes débutant », atteignent tout de même 120 kilomètres/heure. Ceci est passablement vite pour des sentiers dont la vitesse limite est de 70 km/h. Donc, même sur les sentiers les plus droits, si un ami avec une motoneige de meilleure cylindrée prend un peu d’avance, vous le rattraperez rapidement à son prochain arrêt avec le 600 Ace. En accélération, le 600 ACE répond très bien, sans ratée et atteint rapidement sa vitesse de croisière. Marcel, le propriétaire de la Grand Touring Sport 600 Ace, avec son épouse comme passagère et des bagages pour quelques jours, suivait le rythme du groupe sans aucune difficulté, sans causer de ralentissement au groupe même si certains conduisaient de plus grosses cylindrées. Cette motoneige avec son siège de passager amovible offre, lorsque l’on voyage seul, un bon espace additionnel pour y arrimer des bagages de plus grands volumes.
Technologie propre et sans effluves.
La presque absence de bruit
Le bas niveau sonore de ce moteur, inférieur à 73 décibels, est également un avantage indéniable. Ce niveau sonore est comparable celui émit par un aspirateur domestique à une distance de 10 pieds ou encore à un train à une distance de 100 pieds. Il est donc possible de tenir une conversation ou d’échanger des informations en cours de route sans avoir à crier, à gesticuler ou à arrêter le moteur pour se comprendre. C’est donc très pratique pour communiquer aux arrêts, aux intersections et surtout lorsque casques et cagoules rendent difficile les échanges.
Un autre avantage d’une motoneige silencieuse est de pouvoir surprendre plus facilement la faune afin de l’observer et la photographier. Comme ces moteurs sont très silencieux, ils dérangent et effraient beaucoup moins les animaux qui utilisent aussi les sentiers pour se déplacer de leurs zones d’alimentation à leurs aires de repos ou de confinement contre les intempéries.https://motoneigistes.ca/actions/page?docId=5060&ctx=motoneige ethttps://motoneigistes.ca/actions/page?docId=5093&ctx=motoneige
Enfin une motoneige plus silencieuse met également les motoneigistes à l’abri des dénigreurs qui souvent mettent beaucoup d’effort ou encore généralisent certains comportements abusifs et dérangeants. Plus les motoneiges seront silencieuses plus ces dénigreurs auront le bec cloué et deviendront aussi silencieux! À l’opposé, les moteurs plus bruyants font non seulement monter l’adrénaline de quelques conducteurs, mais aussi celle des dénigreurs qui obtiennent l’appui des voteurs, de politiciens et finalement des décideurs qui ont commencé par interdire la circulation des motoneiges la nuit. Ceux-ci prendront certainement d’autres mesures pour palier l’absence de recherche et développement pour rendre ces véhicules moins bruyants par un niveau sonore aussi acceptable ou sinon moindre que les 600 Ace. Le développement de ce moteur 600 ACE et les efforts pour atténuer le bruit de la chenille sur les différents modèles sont des pas importants vers une motoneige plus environnementalement acceptable.
Essai d’une Renegade dans différentes conditions.
Ravi par la technologie des 600 ACE lors de mes randonnées dans les Appalaches, j’ai opté pour un voyage de 4 jours aux Îles-de-la-Madeleine en conduisant une autre motoneige BRP, la Renegade Sport 600 ACE. Ce petit paradis de l’estuaire du Saint-Laurent ne compte que 135 kilomètres de sentiers balisés et surfacé par le Club de motoneige du Havre-Aubert. Notre séjour s’est déroulé dans des conditions d’enneigement idéales par une abondante couche de neige fraîche. Aussi le club de motoneige compte beaucoup d’adeptes du hors-piste qui utilisent les pâturages des collines abruptes, les pieds de falaises rocheuses de bord de mer, les plages sans fin, les lagunes d’eau salée gelée, les baies et autres endroits recouvert d’une bonne couche de neige.
Notre séjour, du 19 au 23 février, s’est déroulé dans le cadre du Festival de la motoneige organisé par le Club de motoneige de Havre-Aubert. Notre groupe pouvait parfois dépasser la cinquantaine de motoneiges qui se déplaçaient en sous- groupes par moments. Toutes les marques et plusieurs modèles formaient les groupes. Nous avions à nous déplacer sur différents types de terrains et nous avons été très impressionnés par la maniabilité de la Renegade. Un de mes compagnons conduisait une MXZ munie du même moteur et louée au concessionnaire Matane Motosport, situé près du quai, qui fut notre point de départ pour les îles. http://www.matanemotosport.com/fr/ Tout au long de notre séjour, aucune pente abrupte non damée, aucune condition hors-piste dans la poudreuse, aucun obstacle négocié par les autres modèles ou par les conducteurs expérimentés n’a porté ombrage ou n’a été impossible pour ma Renegade ou la MXZ, toutes deux munies du 600 ACE.
J’ai vraiment eu du plaisir à conduire la Renegade à travers une gamme variée de conditions allant des sentiers surfacés aux neiges poudreuses dans des topographies accidentées ou encore sur les lagunes et les baies gelées balayées par la poudrerie. Elle est très maniable, légère et offre une bonne position de conduite. Par ailleurs, nous avions déjà constaté lors d’un grand froid de petit matin de janvier, le démarrage facile et sans faille du 600 ACE. C’est une mécanique simple pour le commun des motoneigistes et l’usage nous en apprendra plus sur sa fiabilité à long terme. Aussi le 600 Ace a permis la traversée des Îles-de-la-Madeleine du nord au sud, de La Grave à l’Île-de-la-Grande-Entrée en hors piste, avec seulement un quart de réservoir d’essence, soit une dizaine de litres. Alors que d’autres modèles de notre groupe devaient faire le plein en route, nous avons été surpris de cette performance pour le même trajet et les mêmes obstacles à franchir.
À notre retour à Matane où l’on devait remettre la motoneige loués au concessionnaire BRP nous avons fait part de notre satisfaction de notre expérience avec la MXZ et la Renegade; le concessionnaire nous a informé du taux élevé de satisfaction de ses clients, qui voyagent autant hors-piste que dans les sentiers, et qui optent pour un modèle Expédition muni d’une chenille de 20 pouces de largeur et motorisé également avec un 600 ACE. C’est ce que nous comptons essayer ultérieurement lors d’une autre randonnée de quelques jours en montagne. Par ailleurs, un modèle de la Skandic Wide Track munie d’une chenille 20 pouces de largeur et aussi équipée d’un 600 ACE peut assurer un transport fiable pour le chalet par des routes forestières profondément enneigées. Nous vous reviendrons sur ces essais futurs.
En somme, la Renegade munie d’un 600 Ace utilisée au cours de notre séjour est une motoneige idéale pour qui veut accéder à des territoires vierges ou visiter le réseau des sentiers du Québec. Elle est légère, maniable, très économique en carburant, donc en taxes non désirées. De plus, elle est silencieuse, inodore et peut vous amener très loin pour peu.