Les policiers de la Sûreté du Québec, ceux de la Sécurité publique de Ville Saguenay et les patrouilleurs des 14 clubs de motoneige de la région ont à cœur la sécurité sur les sentiers de motoneige. L’alcool, la vitesse, les machines modifiées et le non respect des droits de passage demeurent encore et toujours des problématiques sur lesquelles les policiers et patrouilleurs se penchent.
La caravane de la Semaine internationale de la sécurité en motoneige s’est arrêtée ce jeudi au Relais de motoneiges Ski-Bee-Doo de St-Gédéon pour une rencontre de presse afin de faire le point sur la situation dans la région.
Les milliers de kilomètres de sentiers appartiennent aux 14 clubs officiellement enregistrés dans la région et membre de la Fédération des clubs de motoneiges du Québec.
Du côté de la Sûreté du Québec, on dispose de 10 motoneiges pour la patrouille et quelque 64 policiers ont reçu une formation à cet effet. Sur le territoire de Saguenay, deux motoneiges sont utilisées avec une dizaine de policiers habilités à patrouiller dans ce secteur.
« L’an dernier, nos patrouilleurs à motoneige ont franchi plus de 17 000 kilomètres, effectué plus de 1500 vérifications et émis quelque 160 constats d’infraction dont trois pour conduite en état d’ébriété », a souligné l’Inspecteur-chef Mario Bouchard, commandant de la Sûreté du Québec au Saguenay—Lac-Saint-Jean—Chibougamau/Chapais.
Quant au Capitaine Steeve Gilbert, responsable de la surveillance du territoire à Ville Saguenay, il précise que son corps policier a effectué plus de 309 heures de patrouille l’an dernier avec quelque 772 vérifications et 66 constats d’infraction.
« Cependant, il faut bien comprendre que la région est grande et que l’on ne peut pas être partout. On planifie nos sorties au moment où l’on risque de retrouver le plus grand nombre de motoneigistes dans les sentiers », rappelle Mario Bouchard pour imager comment la région est grande et que les policiers ne peuvent pas être partout à la fois.
Autant à la Sûreté du Québec qu’à Ville Saguenay, les constats d’infraction émis touchent notamment le fait de conduire avec un enfant assis en avant, la non immatriculation et assurance des véhicule ou des dossiers non conformes.
Pour la question de l’alcool au volant, les policiers tentent de faire des barrages ciblés motoneige/auto patrouille à des endroits stratégiques.
De toute évidence, il y a encore beaucoup de sensibilisation à faire pour contrer les grandes infractions comme l’alcool, la vitesse, les machines modifiées et le non respect des droits de passage.
La sécurité avant tout
Pour sa part, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) entend profiter de cette semaine internationale de la sécurité à motoneige pour lancer ses actions préventives auprès des motoneigistes québécois et de rappeler les règles de sécurité qu’ils doivent adopter en tout temps.
Chaque année, la FCMQ réitère son message aux motoneigistes et les invite à la plus grande prudence, surtout à l’approche des cours d’eau et à traverser seulement aux endroits bien balisés.
« Nous invitons tous ceux et celles qui s’adonnent à ce loisir, de passer par les 5 « S », soit sillonner les sentiers balisés à la vitesse indiquée; s’abstenir de boire et conduire; serrer la droite en tout temps; s’immobiliser aux traverses de routes; et suivre à une distance raisonnable. J’ajouterais même un sixième S, soit surveiller dans ses rétroviseurs », précise Gaston Fortin, patrouilleur provincial et responsable de la sécurité dans la région pour la FCMQ.
Une bonne planification
Partir en randonnée de façon sécuritaire implique une bonne planification. Pour ce faire, la FCMQ invite les usagés à utiliser ses différents outils afin de rendre leur voyage des plus agréables. Une fois face aux plus beaux paysages hivernaux du monde, les gens n’auront en tête que de se détendre et de s’émerveiller car leur randonnée aura été méticuleusement bien organisée.
Vérifiez l’état des sentiers, calculez votre parcours et prévoyez l’imprévisible en fonction du temps que vous allouez à votre randonnée!
Pour ce faire, la FCMQ met à votre disposition sa carte interactive vous permettant de calculer la distance qui sera parcourue, de vérifier l’état des sentiers et de découvrir les attraits et les lieux d’hébergement qui vous seront utiles pour votre voyage. Vous pourrez même partir la tête tranquille en téléchargeant l’application Imotoneige pour téléphones intelligents, laquelle ne nécessite pas de connexion Internet pour fonctionner.
En terminant, la FCMQ vous rappelle que l’âge minimum requis pour conduire une motoneige est de 16 ans mais que les personnes de moins de 18 ans doivent posséder un certificat d’attestation des connaissances nécessaire à la conduite d’une motoneige.
De plus, avant de partir en randonnée, vous devez, selon la loi, être en possession d’une preuve d’assurance responsabilité civile d’un minimum de 500 000 $. Cette assurance est obligatoire pour toute motoneige, qu’elle circule ou non en sentier. En se procurant le droit d’accès aux sentiers, le motoneigiste membre de la FCMQ deviendra automatiquement titulaire d’une assurance responsabilité civile de 1 000 000 $. La FCMQ, en intégrant cette assurance au droit d’accès aux sentiers, protège chacun de ses membres en cas d’accident.