Les motoneigistes pourraient être expulsés des parcs nationaux du Québec dès l’an prochain. Les conseils régionaux de l’environnement, Nature Québec et Aventure écotourisme Québec demandent au gouvernement d’appliquer dès 2009 la loi interdisant les sports motorisés dans les secteurs en conservation.
Cette loi date de 1977, mais les motoneiges sont encore tolérées dans cinq parcs du Québec, dont celui de Plaisance, en Outaouais.
Le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, juge qu’il est temps de mettre fin à cette tolérance.« On est en train d’institutionnaliser une tolérance de règlement et on veut que ces choses-là changent. Les gens vont dans les parcs pour des raisons différentes que d’entendre le bruit des motoneiges, donc ce sont des usages qui nuisent globalement au tourisme québécois », soutient M. Simard.
L’Association des motoneigistes du Québec rétorque que la motoneige aussi amène des touristes et qu’il n’existe aucune preuve que la motoneige nuit à l’environnement.
Les groupes environnementalistes estiment qu’il serait simple d’établir des sentiers de contournement, puisque seulement 120 des quelque 33 000 kilomètres de sentiers de motoneige du Québec traversent des parcs nationaux.
Le Parc de Plaisance
En Outaouais, un tracé de motoneige traverse le parc national de Plaisance. Nicole Desroches, du Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), déplore que ce sentier se trouve dans la zone la plus sensible du parc.
« Il y a une question de pollution, il y a une question de bruit, une question de fragmenter le terrain », soutient Mme Desroches. Elle souligne que les activités des motoneigistes ont ainsi des répercussions négatives sur la faune et la flore du parc provincial.
Les clubs de motoneige et les élus de l’Outaouais tentent d’en arriver à une solution. L’une des options consiste à obtenir les autorisations nécessaires pour aménager un sentier de motoneige le long du futur tronçon de l’autoroute 50, entre Thurso et Montebello.