Que les agriculteurs interdisent l’accès à leurs terres ou pas, la plupart des sentiers de motoneige de la région vont ouvrir cet hiver, promet Nelson Laflamme, administrateur régional de la Fédération de clubs motoneigistes du Québec.
Celui-ci maintient donc la ligne d’action adoptée par la majorité des clubs de la région à la fin octobre. Les moyens de pression des agriculteurs pourraient bloquer jusqu’à 500 km de sentiers, mais les clubs trouveront des voies de contournement qui permettront la pratique de la motoneige presque sans encombre.
«Nous allons respecter les producteurs agricoles qui ne veulent pas qu’on passe. Nous sommes en train de préparer des solutions de rechange, soit par des chemins forestiers, des lignes de transmission ou des sentiers de VTT non utilisés, précise M. Laflamme. Nos clubs s’étaient entendus là-dessus en octobre et on maintient le cap, à part peut-être en Abitibi-Ouest et au Témiscamingue. Mais c’est déjà ouvert à Lebel-sur-Quévillon et Matagami, et d’autres secteurs ouvriront bientôt.»
Impact négatif
Nelson Laflamme reconnaît que toute la publicité sur la fermeture présumée des sentiers a eu un impact très négatif sur la vente des cartes de membre.
«Ça ne lève vraiment pas, lance-t-il. C’est vrai qu’il n’y a pas encore beaucoup de neige au sol, mais la plus grande raison de cette baisse, c’est que les gens pensent qu’ils ne pourront pas circuler. Il faut que le message passe.»
L’administrateur dit comprendre les revendications de l’UPA, mais les enjeux économiques reliés à la saison de motoneige sont trop grands pour emboîter le pas à certaines autres régions où les sentiers ne seront simplement pas ouverts.
«C’est plate de vivre ça, mais le problème de l’UPA, ce n’est pas le nôtre. Nous sommes le paradis de la motoneige et l’impact d’une fermeture serait majeur au niveau économique. Les demandes des touristes de l’Ontario et des États-Unis commencent à rentrer. Ces gens-là sont prêts à venir. Si on s’en prive, ça va faire mal à tout le monde, même aux agriculteurs qui verront leur village en subir les contrecoups économiques», précise M. Laflamme.