Si jamais les agriculteurs de la Mauricie décidaient d’imiter ce qui se passe au Saguenay, le directeur général de Tourisme Mauricie, André Nollet, se demande bien qui va payer la facture.
«Ici, en Mauricie, si le coût est de 900 $ le kilomètre, on parle d’un coût moyen d’autour de 800 000 $ à 900 000 $», dit-il. «Moi je ne sais pas qui va payer ça.»
M. Nollet pouvait malgré tout difficilement commenter ce que certains producteurs de la région commencent à envisager, c’est-à-dire de faire payer les véhicules hors route pour emprunter leurs terres. «Les terres leur appartiennent, donc la décision leur appartient», résume-t-il.
Malgré tout, le dialogue se poursuit, non seulement avec les producteurs, mais aussi avec le milieu forestier et les propriétaires de terres privées réunis au sein de la Table sur les véhicules hors route.
«Il est actuellement question d’établir un réseau de sentiers permanents afin de régler certaines problématiques qui se rencontrent aussi en milieu urbain et forestier pour les usagers des sentiers», explique M. Nollet.
«Il y a nécessairement une partie du réseau (actuel) qui va disparaître parce qu’il y a des places qui sont tellement problématiques qu’on ne pourra jamais arriver à résoudre les passages à ces endroits-là», dit-il.
Par exemple, il arrive qu’en zone forestière, les compagnies «décident qu’elles changent d’endroit pour couper et qu’elles ne nous le disent pas, ou on l’apprend au mois de décembre ou sinon au moins de janvier», illustre le directeur.
Le 15 novembre, les membres de la Table VHR rencontreront le ministre délégué aux Transports, Norman MacMillan, à ce sujet.
M. Nollet explique que la question des compensations pour les droits de passage sur les terres agricoles, forestières et privées «a été abordé à la Table VHR».
«Mais Jean Tremblay (le maire de Saguenay), nous est arrivé avec un lapin qui est sorti du sac», déplore-t-il. «Je vois mal négocier ça à un mois et demi de la saison de motoneige. Ça serait sûrement bénéfique pour ceux qui le toucheront, s’ils le touchent, mais ça va prendre quelqu’un pour payer», de conclure André Nollet.