Les bénévoles des clubs de motoneige ne savent plus où donner de la tête pour entretenir le réseau de sentiers qui sillonnent le Québec. Si Dame Nature ne leur envoie pas rapidement de la neige, les conditions continueront à se dégrader.

« Nous vivons sans contredit une des années les plus difficiles pour les clubs de motoneige, explique le responsable de l’état des sentiers sur le site Internet de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Michel Brault. J’ai de la difficulté à avoir des informations parce que les bénévoles sont dans les sentiers à essayer de faire de leur mieux pour les entretenir.

« La couche de neige est si mince que les opérateurs de surfaceuses doivent faire des miracles. Il faut comprendre toutefois qu’avec les conditions de neige actuelles, après le passage de la surfaceuse, il suffit que 30 ou 40 motoneiges empruntent les sentiers pour que les conditions se détériorent très rapidement. Les gens critiquent et nous font des plaintes sur l’entretien. Certaines personnes ont l’air de croire que nous allons installer des canons à neige dans les sentiers. Nous sommes à la merci de la météo, un point c’est tout. C’est la température qui mène. »

À certains endroits, des gens demandent même des remboursements pour la carte de membre qu’ils ont achetée.

« Des amateurs de motoneige qui ont acheté leurs cartes de membres dans la région de Sept-Îles nous ont appelés pour obtenir le remboursement de leur droit d’accès. Il est certain que nous ne le ferons pas parce qu’ailleurs au Québec, il arrive souvent que des motoneigistes doivent utiliser une remorque et se déménager dans une autre région pour pouvoir faire de la motoneige. À Sept-Îles, les amateurs sont gâtés parce que souvent, ils partent directement de leur cour arrière pour rejoindre le sentier. Ce n’est pas notre faute si, après Baie-Comeau, il n’y a pas de neige. »

Des conditions printanières
Pour les spécialistes des sentiers, on se croirait plus au printemps qu’en hiver.

« Nous avons vraiment des conditions printanières parce que, présentement, aux traverses de route, on se retrouve avec de la neige brune et souvent, les motoneigistes doivent carrément circuler sur la terre pour arriver à traverser une route, explique Breault. Nous avons une ou deux journées de froid et par la suite, le temps doux revient et s’installe. À plusieurs endroits, il est tout simplement impossible de faire, et surtout d’entretenir un sentier de façon convenable. On roule souvent dans les souches et les roches. »

Pour l’administrateur local de la Fédération, Jean-Luc Sylvain, il est clair que dans les terres basses, il faut de la neige, mais en montagne, c’est une autre histoire.

« À plusieurs endroits, il est vrai que les conditions sont difficiles, mais par contre, en montagne, les choses sont complètement différentes. Dans Charlevoix, ce n’est pas la neige qui manque. Ça circule partout et très bien. Je crois que tant et aussi longtemps que les conditions ne changeront pas, il est préférable pour les amateurs de motoneige de circuler dans les hauteurs. Nous vivons vraiment des conditions très difficiles pour arriver à entretenir les sentiers. Il nous faut absolument de la neige, et vite. »

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