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Notre réseau de sentiers de motoneige est en danger

Notre réseau de sentiers de motoneige est en danger

Le jeudi 5 décembre en fin de soirée, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) publiait sur sa page Facebook une excellente nouvelle pour le début de la présente saison. En effet, l’immunité de poursuite a été prolongée pour une période maximale d’un an.

Cette immunité avait été mise en place par le gouvernement Charest suite au jugement Langlois de novembre 2004 (Lire… ). Ce jugement ouvrait la voie pour les résidents demeurant à moins de 100 mètres d’un sentier d’intenter une poursuite contre les clubs, les MRC, etc. À l’époque, l’immunité contre les poursuites (Lire… ) avait pour ainsi dire sauvé le réseau de sentiers de motoneige au Québec.

Notre réseau de sentiers de motoneige est en danger

Depuis, l’industrie de la motoneige s’est prise en main en commençant par inviter les clubs à déplacer leurs sentiers afin de respecter une distance minimale de 100 mètres et dans les cas d’exception, d’obtenir la permission écrite des résidents demeurant à moins de 100 mètres. De plus, un moratoire sur le développement du réseau a été mis en place afin d’éviter la mise en place de nouveaux sentiers à moins que ceux-ci ne remplacent des sentiers existants.

Du côté des fabricants, il y a eu depuis 2000 l’introduction de nombreuses technologies visant à réduire les émanations. On n’a qu’à penser aux nombreux modèles munis de moteur 4 temps, les moteurs E-TEC à injection directe et aux moteurs à injection semi-directe (2-TEC, Cleanfire, C-TEC2), des technologies motrices qui ont permis de réduire de façon considérable la consommation et les émanations polluantes. Du côté des moteurs deux temps, des pompes à l’huile électroniques et des avancées importantes dans les formulations d’huile ont permis de réduire de beaucoup la consommation. Le résultat final est que les moteurs de motoneiges modernes sont définitivement plus propres et écoénergétique que ceux du passé.  

Lorsqu’on parle du bruit, les motoneiges d’origine sont aussi beaucoup plus silencieuses qu’à l’époque. Les échappements sont plus efficaces et c’est souvent plus le son de la chenille qu’on entend que celui du moteur lorsqu’une motoneige s’approche de nous. Certains fabricants ont aussi adressé le volet des émanations sonores produites par la chenille, entre autres avec de nouvelles technologies de chenille (ex. Quiet Track d’Arctic Cat et Silent Track de Ski-Doo) et des systèmes d’entraînement (Ex. systèmes SilentDrive et SilentTrack II de Ski-Doo) qui réduisent le taux de vibration, et donc de bruit.  

Notre réseau de sentiers de motoneige est en danger

Ainsi, la flotte de motoneiges qu’on retrouve maintenant dans les sentiers du Québec et même d’ailleurs est énormément plus respectueuse de l’environnement, et ce, sur tous les points de vue. 

Les clubs ont aussi travaillé au développement de sentiers durables qui assure, dans une certaine mesure, la pérennité de tronçon de sentiers. Le programme ÉcoSentier de la FCMQ, par exemple, un programme de certification environnementale des sentiers, est unique au monde. On peut d’ailleurs voir les sentiers qui ont été certifiés ÉcoSentier dans l’application iMotoneige ainsi que sur la carte interactive des sentiers de motoneige (consulter la carte ici ).

La grande question est de savoir si le réseau de sentiers, les clubs et les autres intervenants sont vraiment prêts à la levée complète de l’immunité. La pression qu’a fait ela FCMQ auprès du gouvernement Legault ainsi que du gouvernement précédent nous permet d’en douter… Où en sommes-nous après une quinzaine d’années d’immunité ? Il ne faut pas se cacher la tête dans le sable, car un jour ou l’autre, l’immunité prendra fin.

Les enjeux sont majeurs puisqu’on parle d’une industrie générant annuellement plus de 4 milliards de dollars en retombées au Québec sans compter les dizaines de milliers d’emplois associés de près ou de loin à la motoneige. Le danger qui nous guette telle une épée Damoclès. Est qu’il y a des gens qui n’attendent que la levée de l’immunité pour intenter des poursuites. Mais seront-elles recevables suite au travail considérable que l’industrie a accompli depuis 2006 ? 

Notre réseau de sentiers de motoneige est en danger

Comme motoneigistes que pouvons-nous faire ?

Il est faux de croire que nos comportements comme motoneigistes n’ont pas d’impacts dans tout cela. Il est essentiel comme motoneigistes de faire preuve de civisme afin de ne pas ternir l’image des passionnés de motoneige. Il faut donc faire preuve de réserve lorsqu’on passe à proximité de résidences en respectant les limites de vitesse de 30 km/h ou même 10 km/h dans certains endroits névralgiques. Il faut demeurer dans les tracés des sentiers lorsqu’on circule sur des terres ou terrains privés, il faut respecter les gens qui nous accordent le privilège de circuler sur leur propriété ainsi que ceux qui nous le refusent. Il faut éviter à tout prix de laisser des déchets aux abords des sentiers, etc. Si on aime notre sport et qu’on désire pouvoir continuer de le pratiquer au cours des prochaines années, on n’hésitera pas un instant à adopter ces règles de base.

Bonne saison à tous !

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